Energies Renouvelables

Parc eolien Koudia Al-baida

Symbole du début de l’ère éolienne au Maroc

Le Parc Eolien de Koudia Al Baida est situé sur le site du même nom, entre les villes de Tanger et de Tétouan. Avec une capacité installée de 54 MW. Opérationnel depuis 2000, le parc Koudia Al Baida, est la plus importante installation du genre en Afrique.
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Plus de 200’000 MWh /an d’électricité éolienne sont produites actuellement par quelques 90 aérogénérateurs de la catégorie des 600 kW. La production annuelle totale du parc d’Al Koudia Al Baida est de l’ordre de 226 millions de kilowattheures (kWh) ; cette production correspond à l’équivalent de la consommation électrique de près de 400’000 habitants, soit d’une ville comme Tétouan. Si cette électricité devait être fournie par une centrale au charbon, ce serait près de 230’000 tonnes de dioxyde de carbone qui seraient rejetées dans l’atmosphère. Selon les responsables du projet, pour éliminer cette quantité de dioxyde de carbone de l’atmosphère, la plantation de plus de 12 millions d’arbres serait nécessaire.
Près de 70% de l’investissement correspond aux aérogénérateurs confiés à l’entreprise danoise Vestas. Le génie civil et les tours ont été assurés par des entreprises locales (Sogea-Emt, Elecam-Dlm), et l’électricité par la multinationale Alstom-Nexans.
En raison de la qualité du site et des techniques retenues, le projet est rentable, tant pour les investisseurs que pour l’ONE. A l’avenir, le développement de grands parcs éoliens se heurtera à la concurrence des énergies thermiques, notamment le gaz, dont les prix, hors externalités, sont bas. Seule la prise en compte des coûts externes associés aux rejets polluants (CO2, NOx, SO2, particules, etc…) de ces dernières pourrait contribuer à rétablir un cadre de compétition équitable, permettant aux énergies renouvelables de participer au développement durable de manière rentable pour la collectivité.
La disposition du parc a été conçue afin d’optimiser le captage de l’énergie éolienne et de minimiser l’impact sur le milieu environnant. Les vents dominants provenant des secteurs Est et Ouest, les turbines sont alignées sur un axe nord-sud sur une dizaine de kilomètres. Elles sont réparties sur de hautes crêtes inhabitées.

Le saviez-vous ?
De loin, cette hélice vivant au gré des vents rappelle, assez souvent un jouet d’enfant. Mais plus on s’en approche plus on en perçoit l’énormité et l’on conçoit l’utilité. Cependant, est-ce qu’on sait vraiment comment fonctionne une éolienne ?
Il s’agit d’un principe techniquement compliqué pour les non avertis qu’on présente ici pour élargir la connaissance.
Quand le vent se lève, l’automate (1), grâce à la girouette (2) située à l’arrière de la nacelle, commande aux moteurs d’orientation (3) de placer l’éolienne face au vent. Les trois pales (4) sont mises en mouvement par la seule force du vent. Elles entraînent avec elles l’axe lent (5), le multiplicateur (6), l’axe rapide (7) et la génératrice (8). Lorsque la vitesse du vent est suffisante (15 km/h), l’éolienne peut être couplée au réseau électrique. Le rotor tourne alors à sa vitesse nominale (environ 30 tours par minute) et la génératrice à 1’500 tours par minute. Ces vitesses de rotation vont rester constantes tout au long de la période de production. La génératrice délivre alors un courant électrique alternatif d’une tension de 690 volts, dont l’intensité varie en fonction de la vitesse du vent. Ainsi, lorsque la vitesse du vent croît, la portance s’exerçant sur le rotor augmente, et la puissance délivrée par la génératrice s’accroît. Quant la vitesse du vent atteint 15 m/s, l’éolienne fournit sa puissance nominale. Cette puissance est alors maintenue constante par la réduction progressive de la portance des pales. L’unité hydraulique (9) régule la portance en modifiant l’angle de calage des pales qui pivotent sur leur roulement (10). Lorsque la vitesse du vent dépasse 90 km/h, les pales sont mises en drapeau (parallèles à la direction du vent) et leur portance devient quasiment nulle. L’éolienne ne produit plus d’électricité. Tant que la vitesse du vent reste supérieure à 90 km/h, le rotor tourne en roue libre (quelques tours par minute) et la génératrice est déconnectée du réseau. Dès que la vitesse du vent diminue, l’éolienne se remet en production. Toutes ces opérations sont entièrement automatiques et gérées par ordinateur. En cas d’arrêt d’urgence, un frein à disque (11) placé sur l’axe rapide permet de mettre l’éolienne en sécurité. Au pied de chaque éolienne, un transformateur convertit la tension de 690 volt en 22’000 volts, tension de transport jusqu’à la station HT/MT. Cette tension est élevée à 60’000 volts, tension de transport du réseau national de l’Office National de l’Electricité, sur lequel toute l’électricité produite est déversée.

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