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Mines en quête de plan

Le sol et le sous-sol marocains sont connus par leur richesse en phosphates, il n’en demeure pas moins pour les autres types de minéraux. En effet, même s’ils ne présentent que 5% des exportations en produits miniers (contre 95% pour le phosphate), « le sol marocain regorge d’une multitude de minerais et offre un potentiel énorme d’exploration et de production minière »,
affirme une récente étude de l’Observatoire de l’entrepreunariat (ODE) .
D’ailleurs, l’étain, l’or et les diamants se positionnent actuellement comme des segments prometteurs. En témoigne la multiplication des annonces de découvertes de gisements importants. Ainsi, concernant l’étain, notamment au niveau de la région d’Achemmach, le Maroc présente l’une des plus grandes réserves au monde, estimée à 7 millions de tonnes de ressources totales.
Détenant une autorisation de recherche et d’exploitation, la société australienne Kasbah Resources entend produire entre 4 000 et 6 000 tonnes d’étain par an à partir de 2013. « Pour ce qui est des autres minerais, et lors de sa prospection au Sahara, la société canadienne d’exploration minière Metalex a dévoilé l’existence d’une grande quantité d’or ainsi qu’un potentiel pour recueillir de l’uranium et des gisements de diamants », précise une étude relative au secteur minier. Hormis ces deux régions, il est clair que d’une manière globale, la région de prédilection pour l’exploration minière demeure l’Anti-Atlas et ses environs, riche en gisements de cuivre. L’Oriental est également propice pour l’exploration et l’exploitation minières. Par ailleurs, face à la difficulté d’estimer les réserves d’une mine et à la faiblesse des investissements en recherche et développement à l’exception de Managem qui possède une structure dédiée baptisée « Reminex », le Maroc ouvre progressivement le secteur à des investisseurs étrangers,. Ainsi en 2010, 4 382 permis étaient en vigueur, dont 3 655 permis de recherche, 650 permis d’exploitation et 77 concessions. Mais cela reste malgré tout de portée timide En 2005, ce nombre s’élevait à seulement 3 106 permis. Dans le but de donner au secteur minier, notamment hors phosphates, la place qu’il mérite, un plan sectoriel à l’image des plans sectoriels des autres domaines économiques (Plan Maroc Vert, Halieutis,…) verra incessamment le jour. Ce plan aura comme axe deux orientations majeures. La première concerne la restructuration des champs qui sont actuellement en exploitation. Tandis que la seconde est liée à la relance des opérations d’exploration afin de découvrir de nouveaux gisements. D’ailleurs, un réexamen de la stratégie minière nationale englobant toutes les activités situées en amont et en aval de la mine, plaçant la contribution active et responsable du secteur privé dans le processus de développement minier tout en consolidant le rôle de l’Etat dans l’infrastructure de base, la réglementation et la promotion, a été prévu depuis 2010. A juste titre, la refonte de la loi relative aux mines entamée à cette date en constitue la pierre angulaire.

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