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M’dina Bus court vers son effacement… peu douteux

Question de sortir par la porte pour y revenir par la fenêtre

Le Conseil de la ville de Casablanca s’évertue dans sa pratique de gestion de la chose publique à se compromettre avec un rituel qui fait enseigne. Cette fois c’est la question du transport en commun qui jaillit d’un plomb le compromettant par la résiliation du contrat de gestion déléguée avec M’dina bus. Dans cette considération, le Maire de la ville se voit contraint de mettre un terme au lien du conseil avec la société en question, en annonçant unilatéralement la fin du contrat. Se justifiant ainsi par l’incapacité de cette dernière de remplir sa fonction d’auto-médon et son incapacité de respecter toutes les obligations inscrites dans le contrat depuis 2006, année de son entrée en fonction.

Cependant, et pour ne pas trop languir, la question du transport urbain prend aujourd’hui une autre dimension, plus conforme celle-ci à l’usage du jour, répondant affirmativement aux besoins de la population qui a trop souffert avec les expériences du passé. Un temps où furent introduites plusieurs sociétés de transport urbain, qui n’ont fait que couver un mal endémique qui datait depuis la disparition de l’ancienne société TAC. Ces sociétés, appelées à faire assurer les déplacements urbains n’ont fait qu’alourdir la facture, et engendrer autres problématique appelées Znata-Bus, Rostum-Bus, Aman Bus etc.. faisant ainsi éloigner la mise au point d’un transport plus moderne et non polluant, devenu aujourd’hui pratique avec le tramway.

En ce 5 février, date exutoire pour le compte des 18 communes du Grand Casablanca, qui s’est vu mettre fin au contrat le liant avec M’dina Bus, la fin d’un calvaire allait retentir. Jubilé, Abdelaziz El Omari, président du conseil de la ville annonce la fin mortelle de M’Dina Bus, qui laisse perplexe le délégué aux transports de Casablanca. Indigné celui-ci réclame comme indemnité la coquette somme de 4 milliards dirhams de dommages et intérêts. Somme à laquelle le président s’élève pour annoncer qu’il avait déposé une plainte contre la société dont les véhicules menaçaient la sécurité des citoyens.(Le Bus qui a pris feu ces derniers jours confirme cette hypothèse-NDLR).

Rappelons que le contrat de la ville de Casablanca avec la société M’dina Bus prend fin en février 2019, sachant que les autorités de la ville avaient précédemment demandé à Casa Transport, une entité qui dépend de Casa Prestation- société mère. De mettre à jour un cahier des charges et faire un appel d’offres d’exploitation du transport en commun. Un jeu de main qui fait balancer la pelote d’une main à l’autre dira-t-on.

En effet, l’organe susvisé, chargé de la gestion des projets intercommunaux dans la métropole, donne mandat à la société de développement local (SDL), tutrice de Casa Transport, de préparer les termes de référence de l’exploitation des transports en commun pour l’après 2019. Tout en se prévalant la validité institutionnelle pour agir, en tant que développeur délégué pour l’établissement de Casa Transport !

En conclusion c’est le retour d’Al Beida, une société qui a fait ses preuves dans le passé, et se composant de 35 représentants élus des 18 communes du Grand Casablanca, à savoir Bouskoura, Mohammedia, Dar Bouazza, Nouaceur et Tit Mellil. Opérationnel depuis 2015, cette société a pour mission de gérer les affaires inter-communautaires, y compris les grands projets du Grand Casablanca. Héritant de prérogatives dans les domaines des transports, de l’assainissement, de la gestion des déchets et de la planification urbaine, elle se voit désormais dans le rétroviseur de transporteur aujourd’hui. Et qui vivra verra ?!

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