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Le Royaume abandonnera-t-il le Dirham pour l’«Eco»?

Le Maroc s’est engagé à la future monnaie unique de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le lancement est programmé pour 2020. La nouvelle monnaie devra remplacer les devises nationales jusque-là utilisées dans la plupart des Etats de la sous-région. Le Royaume sera-t-il prêt à abandonner le Dirham pour l’« Eco » de la CEDEAO? -Eléments de réponse.

Les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, réunis samedi dernier à Abuja, ont adopté formellement le nom d’« Eco » pour le projet de monnaie unique en Afrique de l’Ouest, selon la déclaration finale de cette rencontre entre représentants des 15 pays membres de l’organisation. Cette monnaie unique sera adoptée graduellement en commençant par les pays qui atteignent les critères de convergence, en termes notamment d’inflation et de déficit budgétaire, précise le communiqué final.

Le principe d’un régime de change flexible et une politique monétaire centrée sur la maîtrise de l’inflation ont également été formellement adoptés. Ainsi le choix du nom de la monnaie unique a été opéré sur la base de critères préalablement définis prenant en compte l’identité de la CEDEAO (40%), la signification (25%), la facilité de prononciation (20%) et la créativité (15%).

Voir article: CEDEAO, l’équation de la monnaie unique fait sensation

Pour le plan du financement des investissements communautaires de développement, la CEDEAO dispose de la Banque d’Investissement et de Développement (BIDC) de la CEDEAO pour le financement d’un programme communautaire de Développement. Rappelons que le Maroc est sur le point d’adhérer à ce marché de 340 millions de consommateurs, et à un schéma de libération des échanges ainsi qu’un tarif extérieur commun. Les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont donné leur accord de principe à son adhésion lors du 51ème Sommet de la CEDEAO à Monrovia, au Liberia, en juin 2017. Cette adhésion à la CEDAO sera certainement une valeur ajoutée pour le renforcement des groupements régionaux et un couronnement de la stratégie adoptée par le Royaume visant la consolidation de la coopération Sud-Sud, notamment avec les pays africains.

De par sa position géographique, l’économie marocaine par la diversité de son tissu industriel, les différents accords de libre échange (ALE) avec l’UE, la Turquie, les Etats Unis… présente des atouts favorables à une intégration régionale plus poussée. Sachant que le commerce extérieur de la CEDEAO est dominé par un certain nombre de produits et génère une valeur ajoutée locale en raison de la prépondérance des hydrocarbures provenant des industries extractives. Ces produits représentent trois quarts (75%) des exportations et sont essentiellement fournis par le Nigeria qui participe pour 73% du total des exportations (le Nigéria est le premier fournisseur du Maroc dans cette région avec une part de 34,7%). Il est suivi de la Côte d’Ivoire (10%) le Ghana (4%) et le Sénégal (2%). Le Mali suit avec 1,7% des exportations régionales. Le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger et le Togo représentent chacun 1% des exportations régionales.

Une étude sur l’impact de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, réalisée par la Commission de cette organisation, estime que si le Royaume «était actuellement membre de la Communauté, il respecterait la plupart des critères de convergence» qui concernent principalement l’équilibre budgétaire, la stabilité des prix, le financement monétaire, la soutenabilité de la dette publique et la stabilité du taux de change. Cependant, le plan de financement des investissements communautaires de développement, la CEDEAO dispose de la Banque d’Investissement et de Développement (BIDC) de la CEDEAO pour le financement d’un programme communautaire de Développement.

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