Energie
Le carburant entre ajustement et consommation
Le prix à la pompe fait mauvaise augure
La proposition du gouvernement de procéder au plafonnement des prix des carburants, qui doit être «signé à tout moment et promulgué cette année même». Inspire cette déclaration qui ne cesse de refaire surface et prédomine le débat sur la question du carburant,que le ministre, délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des Affaires générales et de la gouvernance Lahcen Daoudi soutenait à bras le corps. S’enlisant dans le débat, il exprimait dans une brève déclaration accordée au correspondant du média américain Bloomberg, que l’ajustement des prix des carburants durera de six à douze mois.
Cette déclaration rapporte que la nouvelle formule concoctée par l’exécutif, doit encore être approuvée par le chef du gouvernement pour permettre au département de tutelle d’ajuster les prix des carburants tous les 15 jours. Et c’est lui,l’exécutif, qui doit trancher.
A point nommé, c’est une augmentation qui intervient dans un contexte politique particulier et qui, allant crescendo, influencera toute la chaîne: industrie, transports marchandises et voyageurs etc…
Pour lui, le gouvernement El Othmani ne cesse de promettre. Il a promis de prendre des mesures concernant les prix des carburants, après publication rapportant l’engagement parlementaire sur les faits de la libéralisation des prix et leur incidence sur le pouvoir d’achat. « Nous sommes conscients des problèmes causés par la libéralisation des prix de carburant depuis 2015, nous envisageons des solutions qui tiennent compte du pouvoir d’achat des citoyens« , lisons dans un communiqué émanant du Chef du gouvernement, justifiant cette hausse par l’inflation mondiale des prix du pétrole, avec un baril à plus de 80 dollars prix d’aujourd’hui.
Dans cette houlette, la hausse des cours de pétrole et sa pression sur l’économie nationale risque de peser lourdement sur le budget de l’Etat pour l’exercice 2019.Selon le Wali de Banque Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, la hausse des prix du pétrole et les conflits géopolitiques pourraient avoir un « impact immédiat » sur les finances du Maroc, notamment en termes de coûts d’emprunts.
La baisse des investissements privés, la baisse des recettes fiscales, l’amélioration des services publics et la nécessité de renforcer le pouvoir d’achat des citoyens constituent des défis supplémentaires pour le gouvernement, dans la mesure où le H.C.P. prévoit une croissance économique de 2,9% pour l’année 2019, et de 3,1% pour l’ année en cours.