Le Maroc, ayant reçu tous les honneurs, lors de la COP 21 organisée en décembre 2015 en France, pour accueillir à pied d’œuvre la COP 22 qui allait se tenir précisément à Marrakech du 07 au 18 Novembre 2016.
Par, conséquent, il est pertinent de valoriser la GEOTHERMIE qui a été décrétée par ce congrès en 2015, en tant que ressource d’énergie renouvelable et écologique pour se voir constituer une «alliance» de 36 pays. Une alliance dont l’Islande est un pays pilote. Par conséquent, le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, l’ONHYM, MASEN, l’IRESEN, l’ADEREE sont les premiers organismes marocains à se voir plaidoyer devant cette Alliance de la COP22 afin de valoriser à juste titre, la géothermie au Maroc en tant qu’EnRen.
Il est à noter que le globe terrestre ci-dessous schématisé est décomposé en trois enveloppes, à savoir : au milieu, le noyau sur un rayon de près de 3 500 km et dont la température est estimée à 4 500°C, autour le manteau sur un rayon de 2 900 km (à température de l’ordre de 3 500°C) et enfin l’écorce terrestre qui est l’enveloppe superficielle de la Terre.
Et, dans l’écorce terrestre, et évidemment, en tout sous-sol, la température s’accroît avec la profondeur d’environ 3°C tous les 100 m.
Il y a lieu de savoir, également, que la GEOTHERMIE consiste à exploiter la chaleur emmagasinée naturellement dans le sous-sol de notre planète et, grâce aux températures régnant à très basse, à basse, à moyenne, à haute et à très haute profondeur, la géothermie est aujourd’hui considérée comme une ressource énergétique renouvelable qui permet, et selon le contexte géologique, de produire énergie & chaleur sans atteinte à l’environnement, ne produisant aucune émission de CO2 pour se constituer des gisements géothermiques, par excellence, miniers.
Cependant, le potentiel géothermique mondial n’est actuellement exploité qu’à hauteur de 6% (soit 12 GW). Donc, et pour favoriser le déploiement de cette énergie renouvelable écologique, une Alliance Mondiale pour la Géothermie a été créée lors de la tenue en France de la COP21. Parmi les 36 membres qui composent cette coalition, des pays où le potentiel de la ressource géothermique est considérée comme important tels que quelques États d’Afrique (Kenya, Tanzanie…), d’Asie du Sud-Est (l’Islande, Malaisie, Philippines) et d’Amérique Latine (Mexique, Guatemala, et d’Europe (la France, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne….etc). Une telle nouvelle institution internationale à pour objectif immédiat de favoriser le développement de l’énergie renouvelable et écologique géothermique à l’échelle mondiale pour multiplier par 5 les capacités de production d’énergie géothermique et par 3 les capacités de production de chaleur géothermique d’ici 2030. Certes, dans notre pays, la valorisation de la géothermie permettrait de compléter légitimement, «le package» des énergies renouvelable, surtout que c’est une énergie disponible toute l›année, 24 heures sur 24 et qui ne dépend ni du climat, ni des saisons, ni du soleil; et, c’est une ressource énergétique minière tout à fait naturelle. En plus, elle est très distinguée par son caractère écologique, sa réalité scientifique d’être universelle, existant dans n’importe quel point (x, y) du globe terrestre et ses atouts de développement durable.
Par : Abderrahim EL BOUAZOULI – Ingénieur des Mines en Sciences de la Terre (ENIM 1986)