EconomieEnergie

Énergie électrique

Le renchérissement du fioul impacte la production

Le recours à l’import de l’énergie électrique est dû à la hausse de la demande, au recul de l’électricité hydraulique et au renchérissement du fioul. Face à la hausse de la demande, au recul de la contribution de l’hydraulique à la production d’électricité et au renchérissement du fioul sur le marché international, le Maroc a davantage recours cette année à l’importation.

En fait, d’après la Direction des études et prévisions financières (DEPF), au cours des quatre premiers mois de cette année, les importations de l’énergie électrique en provenance de l’Algérie et de l’Espagne ont augmenté de 69,4%.Ce qui montre l’importance de l’intégration énergétique entre les pays de la région. C’est pour cela d’ailleurs que l’on prévoit la mise en place d’une troisième liaison de 700 MW à l’interconnexion avec l’Espagne et parachever la boucle électrique méditerranéenne en réalisant les interconnexions nord-sud et sud-sud qui permettront de coupler les marchés.
De même, la production de l’énergie électrique d’origine thermique a également bien progressé, au moment où la production de l’énergie électrique d’origine hydraulique a chuté de 55,3% après une hausse de 23,8% au cours de la même période de l’année dernière qui a été marquée par la disponibilité des ressources hydriques sous l’effet de l’abondance de la pluviométrie. Cette hausse de l’importation est due, en plus de la baisse de la production de l’énergie électrique d’origine hydraulique, à la hausse de la demande. En effet, à fin avril 2011, l’énergie électrique s’est accrue de 9,2% après une progression de 6,1% à fin avril 2010. De ce fait, la consommation d’électricité a progressé de 8,5% après une hausse de 5,4% un an auparavant.
Cette évolution est due essentiellement à la hausse de la consommation de l’énergie de très haute et moyenne tensions (8,7%) et, dans une moindre mesure, à l’augmentation de la consommation de l’énergie de basse tension (7,7%).Par contre, l’activité du raffinage a accusé une baisse de 7,3%, portant sur 1,7 million de tonnes au titre de la même période. Par ailleurs, avec cette évolution, le marché de l’énergie ne s’inscrit pas dans la même tendance que l’année dernière. En effet, au terme de l’année 2010, l’énergie électrique appelée nette s’est accrue de 6,1% après une progression de 4,2% en 2009, sous l’effet de l’augmentation de l’énergie thermique et hydraulique respectivement de 23% et de 32,1%, tandis que l’on note un repli de 14,8% des importations de l’énergie électrique en provenance d’Algérie et d’Espagne.
En ce qui concerne la consommation d’électricité, elle a progressé en 2010 de 5,9% après une hausse de 3,5% en 2009. Il est à noter que le Maroc prévoit la construction de nouvelles centrales électriques entre 2013 et 2015, en plus de l’extension de la centrale électrique à charbon propre de Jorf Lasfar de 2 fois 350 MW. Ainsi, on construira une centrale électrique à charbon propre à Safi de 2 fois 660 MW et une autre solaire à Ouarzazate de 500 MW, premier projet à réaliser dans le cadre du programme solaire marocain. On prévoit également la création de deux projets hydro-électriques, le complexe El Menzel-Mdez et la STEP Abdelmoumen totalisant 550 MW de puissance et des parcs éoliens de 570 MW entrant dans le cadre du programme éolien marocain, dont 420 MW à mettre en place par le secteur privé. Parallèlement, on procédera, selon le ministère de l’Energie, au renforcement du réseau du transport électrique, avec une troisième liaison avec l’Espagne et la réalisation de 5.500 km de lignes nouvelles de transport. D’ici fin 2015, la puissance électrique nationale, dotée de 3.640 MW, sera installée pour un investissement de près de 73 milliards DH. Le ministère rappelle que 1.084 MW de capacité nouvelle de production électrique prévue dans le programme électrique d’urgence sont déjà installées. Cette amélioration de la capacité de production est réalisée avec les nouvelles installations. Il s’agit notamment de la centrale thermo-solaire à cycle combiné de Aïn Beni Mathar, le parc éolien de Tanger 1, le complexe hydroélectrique de Tanafnit el Borj, la centrale de turbines à gaz de Mohammedia, les Groupes Diesel de Tan Tan et l’extension de la centrale Diesel de Dakhla.

Source: CMC/ E.M

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