Le Comité de pilotage de la COP 22 s’est fait un échos peu spectaculaire en mordant légèrement sur le financement de l’événement. Une question qui moule la bouche des instigateurs des médias s’en fait à combien coûtera donc la COP22 marocaine ?
C’est fraîchement entre 900 millions et un milliard de DH, explique tranquillement Fouzi Lekjaa, chargé du pôle financier et par ailleurs directeur du budget au ministère des Finances. Ce montant, global, sera financé à hauteur de 300 millions de DH par le budget général de l’Etat. Pour Lekjaa, 400 millions de DH devraient provenir des recettes. Des recettes de quoi ? Des stands loués par les ONG, associations et autres intervenants sur les quelques 60.000 m² de surface (avec les 25.000 de la zone bleue réservée à l’ONU, cela fait un total de 80.000 m² au total).
Quant aux 300 millions restants, ils seront apportés par les grands organismes financiers internationaux, intéressés par les enjeux de la COP22, comme par exemple la Banque africaine de développement ou encore la Banque mondiale.
Le GL Events s’en mêle
On le sait, la commission de l’appel d’offres n’en finit pas de se réunir, ayant suscité tour à tour la curiosité, puis l’inquiétude et enfin l’intérêt des observateurs. La commission a quand même pris un risque en ne retenant qu’un seul groupement (GL Events et associés) sur les trois en course au départ.
Compte tenu des faits le Comité de pilotage a dit, dans un tweet, que la commission jugeait l’offre financière de 585 millions de DH «excessive». Même si des informations ont circulé dans les sites boursiers spécialisés français sur le chiffre de 64 millions d’euros (700 millions de DH). Une façon de dire clairement que le marché sera attribué finalement au groupement GL Events, même au forceps, même si l’entreprise française ne cède pas sur son offre financière.
Dans le fil des informations ,en guise de vulgarisation les choses commencent par un rituel institutionnel à base de sécheresse, éoliennes, d’eau…la nature, les ruelles de la médina de Marrakech, son Jamaa el Fna, ses acrobates… l’habitude, quoi !
Pour Hakima el Haite la COP 21 est considérée comme le premier accord sur les actions à entreprendre pour contrer le changement climatique. L’Accord de Paris a prévu des mécanismes de révision en fonction des évolutions technologiques, et il met l’accent sur les questions de genre et des droits de l’homme. Le choix du Maroc n’est pas dû au hasard mais à une reconnaissance de ses efforts et de ses réalisations en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Marrakech a déjà accueilli la COP7 qui a vu la mise en œuvre des Accords de Kyoto.
Globalement, il s’agit d’assurer la concrétisation de l’Accord de Paris.
– Assurer la ratification des signatures par les pays en fonction de leurs législations ;
– Mobiliser les acteurs pour l’innovation dans le cadre des Accords de Paris ;
-Institutionnaliser le programme d’action prévu dans les Accords de Paris ;
-Dresser une feuille de route en vue de mobiliser 100 milliards de dollars pour 2020 et récolter les fonds pour la protection de la nature ;
– Etablir une feuille de route pour 2020 pour les pays en développement et les archipels, par la ratification accélérée, afin d’aider à élaborer des plans nationaux dans cet objet, par la généralisation et l’aide aux pays menacés et surtout les archipels, pour lancer les initiatives de développement en Afrique et favoriser le transfert de technologies ;
Il faut prolonger la confiance née à Paris, mais cela ne saurait être sans l’action et la mise en œuvre concrète, ce qui nécessite de grandes ambitions et un réalisme dans la négociation.
De la COP22 dépendra le succès des autres COP qui devront continuer dans le même sillage et la même logique.
PourAziz Mekouar, Ambassadeur, chargé des négociations bilatérales au sein du Comité de pilotage, explique qu’il faut aujourd’hui articuler tous les aspects des Accords de Paris sur les 195 pays signataires. Said Mouline, responsable du pôle partenariat public/privé, lui, insiste sur l’adhésion du secteur privé dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris ; les entreprises doivent s’engager à faire des efforts…Le Maroc a pu obtenir le prix du kw/h éolien le moins cher au monde, soit 0,31 DH, et 70% de ces éoliennes en construction sur 5 sites au niveau national seront marocaines.
Le chef du gouvernement A.Benkirane intervient en demandant combien coûterait au Maroc ce kwh (31 cts). En effet, ce n‘est qu’en décembre dernier que Siemens a conclu un accord avec le ministère de l’Industrie et celui de l’Energie pour la fabrication de pales au Maroc, pour un coût au kw/h de 0,31 DH.