Reportage

Cité portugaise

Appel pour la sauvegarde du patrimoine

La Cité portugaise, noyau historique d’El Jadida, est en cours de réhabilitation avec Al Omrane comme maître d’ouvrage. Le monument, devenu patrimoine de l’Unesco depuis juin 2004, s’étend sur une superficie de 5.7 ha.

La forteresse construite sous une étoile à quatre branches, un joyau lancé du côté des bastions de Saint Antoine et de Saint Sébastien.
L’objectif est le traitement des remparts et l’aménagement d’un parcours de promenade à la place Ahfir, aux abords de l’édifice.
Les remparts sont toutefois très imposants, d’une hauteur et d’une épaisseur de 10 mètres, dont la moitié est construite sur la mer.
Le programme de la première tranche prévoit également l’aménagement du bâti dégradé concernant près de 2.500 habitants.
La Cité dans sa globalité compte près de 4.000 résidents. En plus du replâtrage de la muraille dégradée, menaçant des logements mitoyens, il est prévu la plantation d’espaces verts et l’éclairage extra murus.
Ces travaux d’urgence de la première tranche, estimés à quelque 21 millions DH seront achevés en 2012. En attendant, des études d’urbanisme et d’architecture se poursuivent. Il en ressort que les remparts et les habitations connaissent un état vétuste généralisé.
Selon une étude, le phénomène de dégradation de toute la Cité se trouve accéléré par une forte densification. Plus de 60% du bâti est en mauvais état, dont 5% menaçant ruine. Les prospections lancées en vue d’une évaluation de recasement éventuel des habitants restent précaires. En effet la présence de câbles traversant les ruelles rendent le paysage désolant, est-il sérieusement observé par l’étude? Le lieu souffre aussi du manque de verdure et les places existantes ne sont pas aménagées.
Pire encore, des friches se sont transformées en dépotoirs. Devant une situation aussi alarmante les responsables locaux ont dressé un plan de sauvegarde à caractère urgent. L’étude préconise d’aménager des structures d’animation au niveau des quatre bastions de la Cité portugaise (Cafés, restaurants) et de mettre en valeur la Citerne. L’aménagement de l’église de l’Assomption comme espace culturel polyvalent
fait également partie des objectifs.
Le plan de sauvegarde concernera aussi en plus de la requalification des espaces urbains, les bâtiments à valeur architecturale. La sauvegarde du chemin de ronde est également devenue urgente et la Cité devra devenir exclusivement piétonne, dit un membre d’une association locale.
La Cité portugaise est le premier site d’El Jadida qui attire les visiteurs. Des investisseurs, majoritairement étrangers, transforment actuellement des bâtiments en maisons d’hôtes.

La Coopérative agricole marocaine des Doukkala :
AGREGATEUR

Le Plan Maroc Vert est venu à point nommé pour le recentrage du secteur agricole en tant que moteur de l’économie marocaine. Ceci permettra sans aucun doute le développement de toutes les filières agricoles et particulièrement la céréaliculture en ce moment même où la souveraineté alimentaire est devenue une priorité. Entre autres instruments de développement, l’agrégation est toute indiquée pour tirer vers le haut la céréaliculture marocaine. C’est ainsi que la CAMD, forte d’une expérience de plus d’un demi siècle dans le domaine a lancé cette année un programme d’agrégation sur 1500 hectares dans le périmètre irrigué des Doukkala-Abda au profit de 180 agriculteurs.
Ce programme régi par une convention tripartite : ADA-DR DOUKKALA ABDA-CAMD, est matérialisé sur le terrain par un contrat entre la CAMD et les agriculteurs agrégés, définissant les droits et obligations de chaque partie.

La CAMD est chargée de :
• l’administration du programme : logistique, financement, etc.
• l’approvisionnement des agrégés en intrants : semences, engrais, produits phytosanitaires
• l’achat et la valorisation des récoltes
Les agrégés sont chargés de :
• la préparation du terrain
• l’utilisation des intrants fournis par l’agrégateur
• la bonne conduite de la culture
• la vente des récoltes à l’agrégateur

Conformément au Plan Maroc Vert, l’objectif essentiel de cette opération est de relever les rendements en blé à plus de 50 qx/ha L’approche volontariste adoptée par la CAMD concerne toutes les catégories d’agriculteurs : de 2 ha à plus de 75 ha en blé. Elle vise de porter les superficies de 1500 ha en 2010-2011 à plus de 10 000 ha et les rendements de 50qx/ ha à plus de 70 qx/ ha au-delà de 2015.

El Mostafa Lekhiar

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