Economie

Casablanca Finance City monte au créneau

En février écoulé, au siege de Casablanca Finance City, a connu une rencontre pour débattre du bilan de la place financière et de son développe ment en cours et à venir. Avec 144 entreprises membres à ce jour, CFC a constitué une forte communauté composée de sociétés financières, de sièges régionaux de multinationales, de prestataires de services et de holdings. Ces entreprises de premier plan comprennent des leaders, dont Lloyd’s, Bank of China, The Boston Consulting Group, Africa50, Clifford Chance ou Accor. Les entreprises membres de CFC sont à 70 % sont d’origine internationale : 62 % viennent d’Europe, 17 % d’Amérique, 7 % du Moyen-Orient, 6 % d’Afrique et 5 % d’Asie.
CFC assume pleinement son rôle de catalyseur du business vers l’Afrique. Les entreprises membres ont ainsi réalisé 74% des investissements du Maroc sur le continent l’année dernière, avec un montant des investissements des membres CFC en Afrique en hausse de 80%. De plus, ces entreprises opèrent aujourd’hui sur la majeure partie du continent avec 46 pays couverts.
D’ailleurs, l’une des marques d’attractivité les plus importantes d’une telle place est le
cadre juridique qui va avec.
C’est ainsi qu’en lien avec les autorités compétentes, CFC a été à l’origine de réformes pour la facilitation de l’environnement des affaires de ses membres, et a mis en place différents services dans ce sens : les entreprises peuvent par exemple finaliser leurs forma lités de création en 48 heures.
Le guichet unique « doing business » de CFC a été mis en place et permet, entre autres, aux salariés étrangers d’obtenir leur contrat de travail en deux jours, et de réaliser les formalités de légalisation des signatures et de certification de la conformité des copies au sein même des locaux de CFC.
À cela s’ajoute la possibilité de recourir à la médiation ou l’arbitrage du CIMAC (Casa blanca International Mediation & Arbitration Centre). Ce centre, qui est totalement indépendant, fonctionne en quatre langues (anglais, arabe, espagnol et français), et réunit des arbitres de très haut niveau, reconnus sur la scène internationale, par exemple Laurent Lévy (Suisse), ex Vice-Pré sident de la Cour d’Arbitrage Internationale (ICC), Président de la Cour d’arbitrage du CIMAC, ou encore Michael Black (Angleterre), arbitre internatio nal depuis plus de 40 ans et concepteur de la Cour d’arbitrage et du système judiciaire de DIFC.CFC joue également un rôle centralisateur auprès de l’Office des Changes : inter locuteur de l’institution, la place financière canalise ainsi toutes les demandes d’autorisation, d’information et de dérogation de ses entreprises membres, assurant le suivi de leurs démarches directement avec les services de l’Office des Changes. Partenariat Singapour, Londres, Luxembourg, Montréal, Paris, Astana et Busan… Les partenariats de CFC
comprennent de nombreux volets, dont un partage d’expertises qui touchent plusieurs domainesporteurs pour les économies marocaine et africaine : fin tech, marchés dérivés, développement des marchés de capitaux ou encore finance verte, ce dernier domaine formant une orientation clé de la place financière de Casablanca. CFC se définit en effet comme un « centre financier vert » et a été un membre fondateur et le premier centre africain à rejoindre le Réseau international des places financières. Il a déjà signé plusieurs partenariats avec les agences de promotion des investissements de 14 pays du continent, et ce, afin d’accompagner plus efficacement ses membres dans les territoires concernés. Afin de don ner une dimension physique à la place financière, un texte de loi est en projet, qui devrait permettre l’intégration de la place financière offshore de Tanger au sein de CFC. Casablanca Finance City aura ainsi un prolongement à Tanger. Enfin, le projet de loi vise également à élargir le scope des entreprises éligibles à CFC, à savoir les banques/holdings offshore et les sociétés de négoce.

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