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Carburant entre taxe et frais logistiques

La manne des compagnies d'hydrocarbures

L’augmentation du prix des hydrocarbures fait monter des grognes, plus particulièrement chez les usagers des stations services. Cette hausse des prix ne cesse de faire des remous, cas France. C’est plus de 700.000 pétitions et un appel au blocage des routes, prévu le 17 novembre prochain, qui fait séisme. C’est en fait un ultimatum, venu des masses, qui fait réagir les autorités publiques françaises et les fait parvenir à établir une solution dans l’immédiat, du moins pour les professionnels (transports publics, marchandises, et taxis). Ils sont désormais tenus de ne pas payer de taxes sur le carburant dans les stations services, une issue certes de bonne gouvernance et faisant dans le sens de l’ordre public. Qu’en est-il alors des pouvoirs publics marocains?

Au Maroc le débat fait polémique sur la hausse des prix à la pompe depuis novembre 2017, à la veille même du vote de la loi de Finance 2018. Le gouvernement s’engage et fait languir Lahcen Daoudi,ministre chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, à contrôler les marges de bénéfice réalisées par les compagnies d’hydrocarbures. Interpellé au Parlement, lors de questions orales des représentants sur «la crise liée à la hausse des prix des carburants». Le ministre rassure, « le gouvernement considère que l’application des mesures visant à plafonner les prix n’est pas urgente« , a-t-il poursuivi. En effet, le ministère dispose des données relatives à la réduction par les sociétés de leurs prix de vente au public, lesquels prennent les dessus de discussions aujourd’hui à la Chambre des représentants, à l’occasion même des débats sur le budget de son département.

A ce propos, M. Daoudi a promis des résultats (…) d’après une enquête menée par son département et qui serait rendu public éventuellement. Mais, dira t-on, si le prix actuel à la pompe dépasse le seuil du possible, sans épiloguer sur le prix du baril dans les marchés internationaux, les sociétés de distribution nationales ne cessent de faire augmenter leurs marges de bénéfices aujourd’hui à la hausse. Ceci, disait -il, « ce n’est pas cette hausse qui explique le niveau actuel des prix au Maroc, c’est plutôt la hausse du cours international« . »Le prix à la pompe au Maroc est moins élevé qu’en Espagne ou en France », ajoute-il. C’est une conviction qu’on ne peut partager dans le cas marocain, sachant que le SMIG dans ces deux pays fait quatre fois le notre. Donc y a pas de comparaison là dessus.

Donc, partant du simple calcul des prix hors taxe, incluant les coûts de la logistique et de la distribution (stockage en dépôt, acheminement en station-service et exploitation des stations) la marge commerciale des opérateurs reste opérante. Ces différents coûts sont, à juste mesure, largement indépendants des cotations fiscales, comme la taxe sur la consommation qui frappe directement l’usager. Il convient de dire que la dite taxe inclut largement les professionnels, et aussi particuliers, sans distinction aucune des services publics rendus par les premiers. Mais sans aussi oublier ceux qui pour se rendre au travail doivent parcourir des kilomètres. Avec tout cela il convient de prendre exemple sur d’autres pays qui en subissent le même sort ?

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