Chroniques

A qui profite la libéralisation du marché pétrolier ?

Si je me réfère dans un proche passé au patron de Bank Almaghrib, lors du colloque sur les finances publiques, où il a soutenu que la libéralisation des prix de carburant ne peut profiter qu’aux distributeurs. Cette liberté ne jouerait que dans le sens de la hausse. Sur la foi de ses propres calculs, la banque centrale en est arrivée à la conclusion que les distributeurs pétroliers améliorent leurs marges sur le dos du client. Merci la décompensation!

Depuis que l’État a levé la main sur la fixation du prix du gasoil et de l’essence en décembre 2015, Afriquia, Vivo Energy, Total Maroc, Winxo, Petrom et autres opérateurs ne cessent de s’enrichir. Et dans des proportions phénoménales. C’est ce qui témoigne qu’ils dégagent une marge d’exploitation à deux chiffres pour cent. Mieux encore, leurs bénéfices ont triplé.

Si le Maroc occupe la 2ème place dans le Monde arabe en matière de cherté des prix des carburants, suivi de la Tunisie, de la Jordanie,  du Soudan, d’Oman, des Emirats Arabes Unis, du Liban, du Bahreïn, du Qatar et de l’Egypte, l’Arabie Saoudite et l’Algérie, eux, sont les plus chanceux au niveau des pays arabes, avec des prix très bas de leurs carburants. Après de premières baisses, plus ou moins conséquentes, les prix des carburants sont repartis à la hausse au niveau national puisque le litre du Gasoil a atteint à la fin de la semaine dernière 9.20 dirhams et celui de l’Essence 10,80 dirhams.

En dépit de la baisse du prix du baril de pétrole, soit 50$  sur le marché international, les prix des carburants au Maroc stagnent dans une fourchette qui oscille entre 9,20 Dh pour le gasoil et 10,80 Dh pour l’essence. Ce qui permet à tout averti de soupçonner sur la possible  entente sur les prix à la pompe  entre distributeurs. Une  concurrence contractée des pétroliers.

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