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Zones humides: halo sur le lac Dar Bouazza

Une catastrophe écologique plane sur ce site

Notre pays héberge grâce à son climat et à sa géographie un nombre très important d’aires naturelles. Chaque écosystème peut contenir un microcosme d’espèces qui y vivent et y gravitent. Ce phénomène spécificique, est une opportunité qui tire son parti des conditions typiques des   écosystèmes, en particulier les zones humides. De ce fait la diversité biologique du Maroc appelle à une prise de conscience, et nous engage fortement à faire assurer aux générations futures la pérennité de la vie.

C’est aussi un appel à une solidarité intergénérationnelle pour recapitaliser les actions menées contre les fragilités écologiques. Et qui hélas! par endroit, laisse planer l’ombre de spéculateurs fonciers qui n’en ont pas le moindre scrupule de reculer devant le profit et le gain. Et pas seulement, il faut se rendre à l’évidence et parier sur l’absence d’une gouvernance averti qui malheureusement fait défaut. C’est là une cause qui tacle la protection des zones humides au Maroc. Elles souffrent en effet d’un système de gouvernance non adapté, ce qui nous interpelle de revoir se redynamiser le comité national Ramsar, qui, depuis l’engagement du Maroc à cette institution internationale en 1980, les violations vont croissant. Il suffit de voir aux alentours. Donc le mieux c’est de militer pour le rendre opérationnel et efficace, espérant mettre en place un comité local pour chaque zone humide et un comité régional dans le cadre de la politique de la régionalisation avancée.

Notons que le Haut-Commissaire aux Eaux et Forêts et Lutte contre la Désertification a déployé une stratégie nationale des zones humides étalée sur onze ans(2015-2024) et qui prévoit, entre autres, l’inscription de 30 nouveaux «site Ramsar». Son engagement de protéger les zones humides avec leur écosystème de biodiversité est notoire :  flore et faune. Mais que dira t-on du Lac Dar Bouazza?

Récemment l’association GOMAC (Groupe d’ornithologie au Maroc), dans un communiqué sur son site, prévoit le danger qui rode cette «Daya». Une catastrophe écologique plane alors sur cet espace  menacé de disparition, laissant libre cours à des travaux qui sapent cette zone humide, la rendant désertique, malgré les pluies enregistrées ces derniers jours. Elle se mue désormais en endroit  sauvage. Une véritable décharge que les pouvoirs publics et judiciaires assumeront dans l’avenir pour avoir faussement délibérer et fausser le jeu de l’environnement que le Maroc ne cesse de défendre. Un environnement que S.M le Roi ne cesse de plaider devant la communauté internationale, la COP22 fait foi.

Rappelons que le Lac Dar Bouazza est réputé comme lieu de biodiversité locale (pas moins de 160 espèces d’oiseaux y ont été recensées en 3 ans dont: Foulque à crête, Talève sultane, Sarcelle marbrée, Fuligule nyroca, Blongios nain, Crabier chevelu, Bécassine sourde, Goéland d’Audouin, Sterne naine, Hirondelle paludicole, Gorgebleue à miroir, etc. C’est aussi l’habitat de nombreux batraciens dont le Pleurodèles de Waltl. Se faisant c’est une alarme environnementale que nous lançons.

L’association scientifique marocaine qui se montre non lucratif, créée en 1989 (GOMAC), a pour objectifs d’initier le public à l’observation et l’identification des oiseaux sauvages, et d’œuvrer pour la protection du patrimoine naturel marocain et en particulier des oiseaux sauvages, notamment les espèces menacées d’extinction.

L’article 5-a de la loi 36-15, fait partie du domaine public protégé par l’agence du bassin hydraulique, sous les soins du ministère de l’Équipement, l’article repose sur des principes fondamentaux comme la propriété générale de l’eau, le droit de tous les citoyens d’accéder à l’eau, le droit à un environnement sain, et la bonne gouvernance traduite par la participation, la concertation avec les différents acteurs et la gestion décentralisée des ressources hydriques.

Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLCD), a pour missions d’élaborer et mettre en œuvre la politique du gouvernement dans les domaines de la conservation et du développement durable des ressources forestières, alfatières, sylve-pastorales dans les terrains soumis au régime forestier, ainsi que le développement cynégétique, piscicole

Cette zone sud abrite actuellement l’école belge, un lotissement de villas de luxe et des terrains de sport en cours de construction. La partie nord compte un poulailler et un champs de maïs. La zone centrale de 18 hectares est la seule zone non exploitée. C’est également la seule zone en eau qui submerge le lac.

Au Maroc, ce sont 24 zones humides qui sont inscrites sites Ramsar. Elles s’étendent sur une surface de 243.260 hectares avec des configurations diverses, en haute montagne ou associées à des cours d’eau, comme oued Loukkos, entre autres. Le haut commissariat prévoit l’inscription de 30 nouveaux sites Ramsar d’ici 2024, ainsi que la mise en œuvre de 60 plans d’action intégrés de restauration des zones humides prioritaires.

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