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TGV, quinze départs quotidiens dans chaque sens

La ligne à grande vitesse (LGV) au Maroc devrait connaître ses premiers voyages commerciaux avant juin 2018 a indiqué Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF) lors d’un colloque tenu à Tanger sur le transport des rails. Quinze départs quotidiens dans chaque sens seront donc programmés  avance le D.G à  cette occasion.

Dans un délai de deux ans les Marocains pourront monter à bord de trains circulant à grande vitesse. C’est ce qu’a indiqué le directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF). L’état d’avancement de ce projet est à 80% et que les essais techniques des rames sur les voies de la ligne à grande vitesse démarreront fin 2017 .Sur les 200 km de la LGV 30 km soit 15% sont entièrement achevés laissant savoir les dirigeants de l’Office. Les essais de rames TGV sur les rails conventionnels ont même commencé.»Nous posons actuellement un kilomètre de rail chaque jour et 100 kilomètres de ligne seront fin prêts en février-mars 2017», a précisé Mohamed Rabie Khlie. Cependant, il reste encore selon lui de nombreux tests et homologations à effectuer. La première ligne à grande vitesse devrait relier Tanger à Rabat en 1h20’ contre 3h45’ actuellement. Tanger ne serait plus qu’à 2h10’ de Casablanca au lieu de 4h45’ aujourd’hui. Les villes de Tanger et Kénitra seraient elles reliées en 47 mn contre 3h15’ actuellement.

Concernant le volume de passagers attendu, le directeur général a fait rappeler que «Pour atteindre l’objectif de six millions de passagers par an, il y aura un départ à chaque heure de Casablanca et de Tanger, avec l’objectif d’atteindre un taux de remplissage moyen des trains de 70%. Chaque train aura une capacité allant de 532 à 1064 places». «Nous démarrerons les ventes six mois avant l’entrée en service du TGV pour que les gens puissent réserver à l’avance» conclut-il.

Le grand mystère restera celui du prix du billet fixé certes selon les règles du yield management. Le niveau auquel il sera proposé fera-t-il du train à grande vitesse marocain un train pour les plus aisés ?

Plusieurs entreprises françaises sont partie prenante de ce projet. Le contrat entre la France et le Maroc a été signé fin 2010. Il implique la SNCF qui a conclu de nombreux accords avec l’ONCF

pour la formation et la maintenance. Alstom livre les rames du train à grande vitesse. Colas Rail Maroc a décroché, en groupement avec Egis Rail, le contrat de conception-construction de la Ligne à grande vitesse entre Tanger et Kénitra, portant sur 185 kilomètres de voies doubles.

Organisé en collaboration avec l’Union internationale des chemins de fer (UIC), le colloque de Tanger ayant pour thème «la grande vitesse ferroviaire, accélérateur du développement de la mobilité et des territoires», a attiré experts, institutionnels et professionnels du ferroviaire, venus de France, d’Espagne, d’Allemagne, de Corée, de Turquie, de Chine, du Japon et du Maroc.

Pour sa part M.Mohamed Najib Boulif, ministre délégué chargé du Transport, a souligné que «le choix de Tanger pour abriter cette grand-messe n’est pas fortuit, mais plutôt dicté par les chantiers de développement d’envergure qui y sont lancés, dont la ligne de Grande vitesse, reliant Tanger à Casablanca, et son positionnement stratégique, en tant que porte d’entrée vers l’Afrique et l’Europe».

Le directeur général de l’Union internationale des chemins de fer (UIC), Jean Pierre Loubinoux, s’est pour sa part dit «impressionné par le développement socio-économique que connaît la ville de Tanger, avec le lancement de projets d’envergure, dont la LGV, qui fait ériger le Royaume en un hub africain et arabe dans ce domaine».

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