Environnement
La décharge contrôlée de «Chaâba El Hamra» à Ben Yakhlef
ECOMED accentue son savoir faire
Conscient de la valeur environnementale et convaincu que le développement durable passe inévitablement par un engagement solide, le Maroc a depuis quelque temps instauré des normes valorisant l’homme et son environnement. Une préoccupation qui s’impose comme question fondamentale.
La création des énergies alternatives, aussi dites propres, et la mise au point d’unités de valorisation des déchets et leur recyclage, s’accentue à travers une technologie bioélectrique transformant des détritus en énergie. Cependant, le recyclage des déchets, par l’installation des usines de tri sanitaires et hygiéniques, se manifeste par le déploiement des techniques et de mains-d’œuvre qualifiées pour valoriser la matière traitée. Celle-ci se donne en apanage pour gérer l’autosuffisance en énergie en utilisant des procédés techniques qui se traduisent en énergie domestique et parvenir, à titre d’exemple, à un éclairage public décent.
Le 27 février 2012, est une date idoine qui a vu naître la décharge «Chaâba El Hamra». C’est par la route P331 sillonnant la commune rurale de Ben Yakhlef, vers la ville de Benslimane, que cette nouvelle clôture d’enfouissement reçoit les déchets ménagers et assimilés. Et c’est la société ECOMED qui en prend la charge de sélectionner, partant aussi pour la conception, le financement et la construction de la nouvelle décharge contrôlée de la ville des fleurs appelée aussi (Deauville), pour les anciens habitants de Fédala. (Deauville est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Normandie. Considérée comme la «reine des plages normandes» et l’une des plus prestigieuses stations balnéaires de France).
C’est dans le cadre d’un contrat de 20 ans, stipulant l’amélioration et l’exploitation de la décharge en question procédant ainsi à la réhabilitation d’une muraille d’enceinte, de routes d’accès et de bâtiments administratifs etc…
En effet, la construction de zones de lavage et de stationnement de véhicules comprend :
– Installations d’un nouveau pont-bascule et d’une porte contrôlée ;
– Des bâtiments, des clôtures, des portails, des hangars, des ateliers de travail ;
– Des routes et autres ouvrages de génie civil, terrassement, nivellement, imperméabilisation et installation de nouvelles cellules d’enfouissement ;
– Installation d’un système de drainage de l’eau de pluie, de l’ixiviat et le biogaz ;
– Installation de stations de traitement de lixiviat et de biogaz.
La récupération des matériaux recyclables et du biogaz, d’une capacité totale environnant 4 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés, est entièrement gérée par ECOMED Mohammedia, et exploitée aussi sur la base de 197.536 tonnes par an. ECOMED Mohammedia s’ouvre également à la société civile, permettant à la population locale de mieux comprendre les défis du projet, ses implications techniques et les moyens de sauvegardes environnementales qui s’associent.
Lors de la mise en place du site d’enfouissement, la chaîne complète de gestion des déchets prend forme, y compris les liens nécessaires à une gestion durable des déchets. Ceux-ci déversés et épandus, sont compactés. La couverture du sol permet ainsi d’éviter la litière et contrôler les rongeurs en éliminant les odeurs. Après remplissage complet des cellules d’enfouissement, une couverture finale s’ajoute pour empêcher l’érosion et améliorer la gestion des eaux pluviales, ce qui permet d’améliorer l’intégration du paysage.
ECOMED, groupement américano-marocain filiale de la société «Edgeboro international-GESI», intervient dans la gestion des déchets. Elle expérimente aujourd’hui son savoir-faire dans la ville de Mohammedia et sa région. Elle est aussi appelée à répondre aux commandes émanant de ville et villages proches.
Samir Annouar, Docteur/ingénieur en eau et génie de l’environnement, de sa fonction de directeur de site, a bien voulu nous éclaircir sur la fonction des effets bénéfiques des sites des décharges publiques contrôlées comme celle de la ville de Mohammedia, qui emploie une quarantaine (40) de personnes de manière permanente cadres y compris, et son impact direct sur l’environnement. Avançant que la station va permettre à la ville de contribuer largement à l’élévation de son niveau de sauvegarde environnemental.
Selon Samir Annouar, «ce projet de récupération et de valorisation énergétique du biogaz est un réseau du système de collecte de la matière installé à 24 mètres de profondeur sous les déchets». Et de poursuivre «actuellement une torchère remplit une fonction de faire brûler toutes les odeurs évacuées de la décharge sous forme de biogaz et éviter par la même occasion des éventuels accidents d’incendies et minimiser les gaz à effet de serres».
Le service chargé de l’environnement dans la commune urbaine de Mohammedia s’explique sur l’entreprise en charge de la collecte d’ordures ménagères. Celle-ci a réussi à mettre en place un réseau de ramassage des déchets bien perfectionné, dans différents points de la ville de Mohammedia déjà située sur un terrain en «cuvette camouflée». Ce projet pilote permettra à faire éviter la propagation et la diffusion par le vent d’odeurs quelques-fois «nauséabondes».
L’aménagement de la nouvelle décharge a permis, pour ainsi dire, l’exploitation dans de très bonnes conditions et en périmètre urbain, tout en visant un avenir où il sera possible aux autres villes proches de la ville des fleurs de venir liquider leur déchet dans la décharge.
Abdellah Najim