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Pollution : les industriels interpellés

Autant de maux qui menacent l’équilibre écologique du Royaume et qui sont nombreux. Et pas des moindres : désertification, stress hydrique, déforestation, pollution de l’air et de l’eau… Ce qui laisse se développer  une opinion certes négative sur la capacité de l’Etat à y faire face.

Le gouvernement en a fait d’ores et déjà l’adoption d’une a loi cadre portant sur la Charte nationale de l’environnement et du développement durable. C’est en effet  la volonté de l’Etat d’avancer dans le processus du développement durable. Une certaine conscience  se développe mais avec une réticence dans l’exécution. La naissance d’une conscience environnementale institutionnalisée ne peut se réaliser sur le terrain sans croire au projet de l’environnement. L’Etat a bien compris l’importance de la sauvegarde de l’environnement, et celle des énergies renouvelables. Il n’y a qu’à voir le nombre d’organismes étatiques qui ont été créés ces dernières années dans ces deux domaines. Mais aujourd’hui, le défi c’est de pouvoir appliquer toutes les lois mises en place, et cela avant qu’il ne soit trop tard pour le pays.

Cette année, le Maroc a franchi l’étape du manque pour passer à celle de la rareté en matière d’eau. D’après les derniers chiffres du Haut commissariat marocain aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, la part d’eau pour chaque citoyen sera réduite de 49% d’ici 2020. Les raisons ? Les changements climatiques, la désertification, la grave détérioration des réserves de la nappe phréatique dans le sud du pays, la perte de dizaines de millions de m3 d’eau à cause du remplissage de plusieurs barrages par la boue. Il faut ajouter à cela le fait que seulement 30 milliards de m3 peuvent être considérés comme ressources nationales en eau, alors que les précipitations apportent annuellement un volume évalué à 150 milliards de m3 ! Le pays est donc officiellement menacé par une pénurie dans les années qui viennent s’il ne prend pas les bonnes décisions. Les conséquences pourraient être dramatiques, en particulier sur le secteur agricole -qui contribue à hauteur de 19% au PIB national- mais également sur la sécurité alimentaire des Marocains. Le gouvernement en est heureusement conscient, le chef du gouvernement en a soulevé la question au parlement, en annonçant que d’ici 2050, le tiers des terres agricoles risque de devenir inexploitable. Pas de panique donc, l’Etat ne compte pas rester les bras croisés. Dès 2009, dans le cadre du Plan Maroc Vert, les pouvoirs publics ont adopté une politique de promotion des techniques d’irrigation. Sans parler des stratégies de recyclage de l’eau ainsi que le programme de construction de quinze grands barrages doté d’une enveloppe de 12,5 millions de dirhams.

Le Maroc émet actuellement 2,3 tonnes de CO² par an et par habitant, dix fois moins qu’en Europe. Mais ce chiffre a énormément augmenté ces dernières décennies. A cause du trafic routier, qui contribue en moyenne à 60% de la pollution de l’air, et en raison de l’implantation industrielle périurbaine (usines chimiques, textile, agroalimentaire, métallurgie, etc.). Actuellement, l’air de Casablanca (en particulier au niveau d’un nombre de  quartiers comme Aïn Sebaâ, Sidi Moumen, Lissasfa  et Mohammedia ou encore Safi qui sont considérés comme les plus pollués du Royaume. Cette pollution atmosphérique est responsable de l’augmentation des allergies, des infections respiratoires ou encore des crises d’asthme chez les habitants de ces villes. Selon les chiffres du ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le coût de dégradation de l’air et de ses impacts ont été évalués à 3,6 milliards de dirhams par an, ce qui représente environ 1% du PIB.

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