Environnement

Lu, pour vous :Oser les toilettes écolos !

Bien sûr, les “toilettes sèches” ne trouveront plus leur place dans les logements. Il faut pourtant mettre fin à certains préjugés : il est possible de se passer de chasse d’eau, tout en respectant l’hygiène. 

La cuve des toilettes est le deuxième consommateur d’eau de la maison, après les bains et les douches : de 30 à 40 litres par jour et par personne d’eau parfaitement potable, dont les paramètres sont les plus contrôlés de l’industrie alimentaire. La chasse d’eau symbolise, mieux que tout autre poste, les imperfections de la gestion de l’eau dans notre société. Les toilettes sèches sont une réponse pour ceux qui pratiquent le compostage (…) Une approche qui demande de repenser notre attitude face aux déchets et ranger au rayon les souvenirs et l’image du cabanon fétide au fond du jardin.
Comment ça marche ?
Voici la description d’un modèle “à litière biomaîtrisée”.
Ces toilettes sèches, de base, sont d’une grande simplicité : un siège et un seau au-dessous, qui recueille matières fécales et urine.
Après chaque utilisation, l’occupant déverse sur ses excréments 2 louches de litière, dont une réserve est installée dans les toilettes. Cette litière (sciure, broyat végétal, carton déchiqueté…) est fondamentale : en absorbant les liquides, elle bloque le développement des odeurs (produites par une fermentation en milieu aqueux) et amorce un processus de compostage grâce à une forte teneur en carbone, qui tempère la dominante azotée de l’urine.
Quand le seau est plein, on le verse sur un tas de compost (…)
Ces toilettes peuvent être installées à l’intérieur de la maison, de préférence au rez-de-chaussée. N’oubliez pas d’afficher le mode d’emploi pour les visiteurs !
Une variante : les toilettes scandinaves
D’autres types existent, notamment le principe de la séparation des matières fécales et de l’urine (toilettes “scandinaves”), afin de gérer à la source l’inconvénient d’excréments trop humides et trop azotés. Plus sophistiqués, ces modèles disposent d’un petit chauffage et d’une ventilation pour déshydrater les matières fécales, dont le résidu final, d’un volume considérablement réduit, peut servir d’amendement. L’urine peut aussi être déshydratée, ou collectée pour épandage. Ce type de toilettes se prête bien aux zones publiques (aires d’autoroute, notamment) : leur fonctionnement est alors autonome et automatisé, via des panneaux photovoltaïques, à titre d’exemple.
Et les microbes ?
L’une des réticences à traiter les excréments à domicile tient aux organismes pathogènes. C’est essentiellement le cas pour les matières fécales. Il faut savoir que le compostage les “pasteurise” : les micro-organismes du compost font leur affaire des germes fécaux, si le compost est bien mené.
C’est un autre mode de vie, que nous proposons aux responsables qui gèrent la ville de Casablanca, pour mettre fin au scandale journalier que vivent les Casablancais au quotidien et, qui leur rend la vie nauséabonde…

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