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6ème SIMC:contribution pour la promotion de la mine en Afrique

La 6ème édition du Salon international des mines et carrières a ouvert ses portes sur nombre de questions concernant le secteur des mines. Qu’il s’agisse de l’exportation ou du cadre juridique, comme outil de développement, la situation stratégique de l’ensemble des pays d’Afrique est aujourd’hui au centre des préoccupations. Un exemple que Mme la ministre des Mines et Géologie au Sénégal a su mettre en exergue en évoquant la coopération maroco-sénégalaise dans le domaine, tout en plaidant par le verbe les modalités d’exploitation minière dans son pays. Une conviction que le représentant du Bénin et le DG de la SODEMI ne manquaient pas d’évoquer, chacun du modèle et de l’expérience poursuivie dans son pays, dans leur discours respectif.
Cette expérience donc est celle de tout le continent avec de moindres mesures pour des pays comme le Maroc dont l’ancien ministre marocain des mines Moussa Saadi a fait le point sur le rôle des mines et des carrières depuis les origines en prenant cas sur le Royaume. Survolant ainsi et avant tout l’évolution de l’exploitation des mines dans l’histoire de l’humanité allant des âges:
-de pierre des galets(pebble culture); de la pierre taillée et de la pierre polie; à ceux des métaux avec le bronze(cuivre+étain) et le fer.
Cependant, les autres facteurs de développement allaient passer également par la maitrise du feu et celle de l’agriculture permettant la transition vers  la pré-industrialisation dont les industries du bois, et partant crescendo vers les fossiles comme le pétrole et le nucléaire qui aujourd’hui se voit dépasser pour laisser place aux énergies renouvelables entre autres le solaire etc…

Mines comme facteur de richesse

Si Moussa Saadi s’est longuement arrêté sur la stratégie de l’Afrique dans le domaine pour éluder les bases de production du sol et sous sol africain, commençant par le continent de Gondwana qui fut à l’origine de tous les continents, et l’apparition de l’homme en Afrique et sa migration progressive vers l’ensemble des continents. Dans ce paramètre la place du Maghreb demeure une zone de transition entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen Orient.

Carrefour civilisationnel et économique entre l’Afrique et les autres continents,le Maroc, pays méditerranéen, atlantique, saharien, africain et arabo-musulman a connu une préhistoire minière notoire, allant du Nil à Oued Draa, qualifiée de route de l’or , et ce , depuis l’antiquité romaine (Mauritanie Tingitane) et carthaginoise judéo-chrétienne. Une passerelle vers le Moyen âge dont l’histoire témoigne par la présence arabo-musulmane de connaisseurs dans le domaine minier comme El Bekri, El Idrissi, Mohamed ben Hassan al Ouazzan dit Léon l’africain etc…qui allaient marquer cette époque.

Jalonné par la période numismatique le Maroc s’inscrit alors dans la frappe de ses monnaies, lui signifiant sa qualité d’acteur dans la production minière depuis de très longues années, allant des périodes Idrisside au Alaouite. Mais avec les temps modernes, les pays du Maghreb particulièrement, allaient connaitre le soubresauts de la conquête coloniale d’où l’occupation de l’Algérie en 1830, provoquant en 1844 la bataille d’Isly, qui comme le disait l’hauteur , cette action n’a pas permis à la puissance coloniale d’occuper le Maroc à l’époque, dont ce dernier n’a su réaliser une modernisation lui permettant d’assoir son passage vers l’industrie avec l’ère Hassan Ier.

Etablissement du protectorat au Maroc 

L’établissement du protectorat français au Maroc en 1912 allait connaitre un ensemble important de découvertes minières comme les phosphates en 1918,le Charbonnage Nord-africain(CNA) à Jrada, le plombe-zinc à Touissit, le cobalt, le manganèse, le cuivre, l’argent et l’or. Se faisant, l’administration coloniale va faire assoir l’exploitation de ces mines sous l’étiquette d’un organisme géologique et minier en 1927. Modèle qui permettra par la suite la création du BRPM calqué sur celui de la France BRGM et la société chérifienne des pétroles SCP modelée sur Elf Aquitaine qui allait donner SAMIR en 1959. Depuis,  c’est tout un changement qui va s’étendre par la création de l’Office national des recherches et d’exploitation pétrolière(ONAREP) devenu par fusion avec le BRPM et le service géologique, l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), et enfin le Centre national de l’énergie des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN).

Cependant, le Royaume s’est fait tracé un chemin, notamment développer le secteur des mines, mais avec balbutiement car le développement du secteur ne peut se réaliser sans l’implication du privé en investissement et de l’université en apport de recherches scientifiques. Ce sont là les deux  piliers incontournables pour faire décoller la mine au Royaume. Et partant faire de la coopération inter-africaine et internationale un fer de lance pour croitre une économie minière en l’absence d’une coopération maghrébine sérieuse.

La montée désormais de technologies nouvelles, avec l’apparition de drones pilotés et de forages en mer entrainent de nouveaux risques de pollution et de réchauffement climatique qui inquiètent. Surtout ces dangers liés à la démographie et à la surexploitation qui surprendront et mettront  en échec le devenir de l’humanité un jour.

M.Mehdi

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