Environnement

Charbon, ce combustible qui réchauffe narines et poumons

La chicha fait semonce d'une culture d'aliénation

Le charbon, réapparu de nouveau comme source d’énergie importante, occupe désormais une place de référence dans le bouquet énergétique de par le monde, parce qu’il intervient aussi dans le mix énergétique de certains pays. Principalement utilisé pour la production d’électricité pour l’industrie, le chauffage et la carbochimie, il suit un processus de transformation le rendant combustible liquide. Or ce qui retient notre attention c’est son apport négatif pour la dégradation écologique, parce qu’il génère de grandes quantités de CO², polluant parfois les nappes phréatiques. C’est un polluant qui provient de roches qui émettent 3,5 tonnes de CO² par tonne d’énergie consommée, soit 1,5 fois plus que le gaz et 1,3 fois plus que le pétrole. Due principalement aux particules très fines contenues dans les fumées et l’oxyde de carbone en déficit d’oxygène, et aussi par des composants organiques dangereux présents dans les fumées, tels que les hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP), proliférant la contamination alimentaire par des polluants minéraux contenus dans le charbon, tels l’arsenic, le fluor, le sélénium ou le thallium, un nombre de maladies mortelles sont ainsi causées par son exploration.

Mais, autrement dit, si le charbon fossile est réputé pour ses capacités d’atténuer l’équilibre écologique, son équivalent le charbon forestier n’est pas en reste. Matière première pour la « chicha » il est aujourd’hui recommandé comme base, autrement comme combustible pour ce tabac qui compte une large population d’adeptes. Qui, sans qu’ils le sachent, ils s’exposent continuellement au dégagement du CO² au même degré que celui des cigarettes en raison de la durée prolongée des séances d’absorption de fumées toxiques. La teneur en fumée de la chicha, en particulier le béryllium, le chrome, le cobalt, le plomb et le nickel, est supérieure à celle de la fumée des cigarettes. En plus, elle contient les columelles du charbon contenus dans les colonnes, les tuyaux et les feuilles d’aluminium. En effet, et pour être plus explicite, le charbon adapté à la « Rguilé » est spécifiquement traité par des entreprises, nouvellement créées pour le besoin, elles offrent un charbon rapide, sans explosifs et moins salissant que le charbon de bois ordinaire. Mais dans les cafés-chicha on utilise le charbon le mois cher, généralement celui de cuisine.

Sur le plan réglementaire, les pouvoirs publics s’assignent un comportement courtois envers les exploitants et aussi la clientèle, sauf en cas de débauche pratiquée sur adolescents et jeunes filles. La question santé manque à l’appel, elle ne figure nullement dans l’agenda des services d’hygiène. Sensés intervenir pour la santé de la population ils laissent se propager ce fléau d’oxyde de carbone extrêmement toxique. Les personnes qui respirent de l’air contenant de l’oxyde de carbone, même en faible concentration, souffrent d’anémie, car ce gaz fixe l’hémoglobine du sang. L’organisme doit donc éliminer la carboxyhémoglobine et reconstituer de nouveaux globules rouges. L’oxyde de carbone peut être immédiatement mortel à des concentrations peu élevées dans l’air, (dose létale en 2 heures 0,7% dans l’air). La cuisson ou le chauffage des locaux au moyen de braseros constitue aussi un très grave danger pour les personnes vivantes à proximité.

Et ce n’est pas tout. C’est aussi ces gargotiers qui se multiplient en restaurateurs d’occasion dans nos grandes villes, particulièrement à Casablanca, où le feu des braseros traditionnels prennent place pour se positionner en préparation de « Tajines» et autres… Et voilà, de la fumée qui envahit nos ruelles, nos boulevards, sans que les pouvoirs publics, en particulier la police administrative, n’intervienne pour réglementer et apporter un plus aux cuisines à la sauvette qui s’interposent en bloc aux passants.

Tags
Montrer plus

Articles connexes

Close