EnergieEnergies RenouvelablesEnvironnement

Les défis énergétiques dans l’espace euro-méditerranéen

Esquisse de mesures garantissant l’investissement

L’Assemblée parlementaire méditerranéenne (APM) ayant pris part au colloque international sur « les défis énergétiques dans l’espace euroméditerranéen » qui s’est tenu à Ouarzazate était une fois encore destinée à assurer la coordination entre les principaux acteurs concernés par les projets basés sur les énergies renouvelables, le renforcement des réseaux de transport nationaux et régionaux, ainsi que la promotion des investissements et des cadres juridiques clairs.

La nécessité de créer un environnement favorable parmi les pays de l’APM pour appuyer le Plan solaire méditerranéen, en veillant à son efficacité. C’est définir un cadre juridique et législatif mis en relief par le rôle que joue les parlements nationaux pour réglementer des textes nécessaires, y compris ceux liés à des mesures fiscales pour garantir la durabilité des projets et des investissements.
Les participants ont appelé à la nécessité de mettre en place des mécanismes financiers, basés sur le partenariat public-privé, afin de faciliter une approche régionale intégrée et des synergies entre les pays, les opérateurs et les investisseurs. Ils ont précisé que la diversification et la qualité des sources d’énergie sont reconnues comme une nécessité pour assurer le développement durable et le progrès socio-économique. Ils ont également recommandé le soutien de la création d’un centre régional méditerranéen pour la formation et l’information dédiée aux énergies locales à ce processus.
La performance économique du Royaume reste donc déterminante en ce sens,cherchant à faire relever les défis auxquels il est confronté depuis longtemps, sur le plan de la productivité et de l’investissement des entreprises L’intégration d’une technologies novatrices ainsi que des changements organisationnels stratégiques peuvent favoriser son développement durable. La mise au point de technologies novatrices nécessite notamment des investissements dans la recherche fondamentale, le développement et la commercialisation. On entend par changement organisationnel stratégique l’adoption de nouvelles stratégies commerciales et d’outils permettant de rendre les procédés plus efficaces, ce qui contribue à atténuer l’empreinte écologique du secteur privé par la réduction des déchets et l’utilisation plus efficace des matériaux, de l’énergie et du travail. Des approches nouvelles en matière de marketing, de communication et de gestion jouent aussi un rôle clé dans la performance des entreprises.
Le choix de la ville de Ouarzazate reflète l’intérêt particulier qu’accorde le Maroc à la question des énergies renouvelables. Lors de cette rencontre, le plan marocain dans le domaine des énergies renouvelables et la station solaire de Ouarzazate, dont la capacité est estimé à quelque 500 MW, sera érigée à Tamezghitene, à environ 10 km au nord-est de la ville d’ Ouarzazate, et qui entrera en service en l’an 2015.
Lancé par SM Mohammed VI, le 2 novembre 2009, ce grand projet de production d’électricité à partir de l’ énergie solaire, d’un coût estimé à 70 milliards de dirhams a suscité beaucoup d’ intérêt chez des investisseurs au niveau international. Il prévoit la mise en place en 2020 d’une capacité de 2000 mégawatts, soit 38% de la puissance installée à fin 2008 et 14% de la puissance électrique à l’horizon 2020.
Il s’agit du 1er projet pilote de Desertec, projet géant de centrales solaires en Afrique et au Moyen-Orient, qui va démarrer sa production au Maroc en 2015/2016.
Le projet Desertec, qui entre dans le cadre du plan solaire méditerranéen adopté au sein de l’Union pour la Méditerranée (UPM), vise à créer d’ici 40 ans un vaste réseau d’installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu’à 15% de la consommation d’électricité de l’Europe.
L’investissement nécessaire est estimé à quelque 400 milliards d’euros. Grâce aux projets lancés à travers le pays, le Maroc pourra tirer profit de sa position stratégique pour assumer le rôle de plate-forme électrique. Dans ce cadre le Maroc a besoin d’une infrastructure du savoir solide pour produire et appliquer des connaissances scientifiques et techniques dans divers domaines, comme la technologie de l’énergie renouvelable (énergie solaire et éolienne par exp). Il sera également essentiel d’investir dans le développement des marchés et la commercialisation de ces technologies pour créer des emplois hautement spécialisés et réduire les émissions de et d’autres polluants atmosphériques et terrestres.
La conférence donc qui s’est tenue récemment à Ouarzazate ,avec la participation des représentants de parlements membres de l’APM, dont l’Algérie, d’ONG internationales et d’experts dans le domaine des énergies renouvelables , a débattu de plusieurs questions, dont « les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans la région méditerranéenne », « les enjeux technologiques et industriels », « le rôle des parlements nationaux et régionaux, ainsi que des organisations internationales, en soutien aux initiatives en cours et futures d’où la nécessité d’une approche cohérente .
L’Assemblée parlementaire de la Méditerranée se veut dans cette logique « un espace de rencontre des parlements de la région et d’action commune pour la réalisation des objectifs communs en vue de créer un meilleur environnement politique, socio-économique et culturel et d’améliorer les conditions de vie des populations des Etats membres ».

Tags
Montrer plus

Articles connexes

Close