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En quête d’une vision minière africaine

C’est une question qui a fait trop de bruit sur la question de chercher une vision et une stratégie pour jouir dans le bon sens des retombées de la richesse souterraine en Afrique. C’est une prise de alternative qui a été présentée à l’occasion du deuxième forum minier du Cameroun. Le futur de l’activité minière en Afrique sous le prisme de la croissance et du développement structurel.
Une des grandes leçons du deuxième forum minier du Cameroun achevé le 31 mai 2012 aura été la nécessité pour les pays africains de se mettre ensemble, afin de parvenir à une exploitation pertinente et efficace de son potentiel minier. La proposition a été faite par le Centre africain du développement minier. « Les mines représentent indubitablement une opportunité pour l’Afrique de relancer son processus de développement. Malgré le déclin que nos économies ont connu en 2008, le cours des produits miniers n’ont pas cessé de s’accroitre depuis 2003. Sur la plupart des matières premières, les prix à l’unité ont presque été multipliés par deux à la mesure. Nous devons pouvoir en tirer un maximum de profits », a fait savoir Olivier Maponga, représentant la Commission économique pour l’Afrique. Dans son argumentaire, il a été rejoint par le professeur Magnus Ericsson. Selon cet expert, les minerais dont rengorge le continent ont encore de beaux jours devant eux. « Il y a une réalité économique aujourd’hui, c’est que de plus en plus l’industrie des technologies et de la fabrication a recourt à l’utilisation des métaux par exemple. C’est aussi le cas de l’expansion urbaine ; on construit de plus en plus de maisons, de villes et les nouveaux standards recommandent l’utilisation d’alliage de métaux. Donc du coup, la demande risque de ne pas cesser de sitôt », a-t-il fait savoir. La conjoncture minière en Afrique donne presque raison à cette manière de voir. La forte demande et les cours des produits miniers ont engendré une forte concurrence géopolitique pour l’accès aux ressources – entrainant d’importants investissements en Afrique.
La Chine importe désormais du continent pour 100 milliards de dollars de métaux de base sur l’année. Elle a investi dans des acquisitions, des projets dans de nouveaux sites, des marchés à longs termes et dans
les infrastructures de transformation des minerais. Cela pourrait être bientôt le cas avec le projet d’exploitation de fer de Mbalam, grâce à sa prise de contrôle de l’entreprise Sundance Ressources. Mais au-delà de la vision minière africaine, les objectifs recherchés sont souvent ceux de faire que le maximum de retombées économiques puisse rester dans les pays d’Afrique.

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