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Cuivre et cobalt en position au Congo

La vente, par l’américain Freeport-McMoRan, de ses 56% du complexe de cuivre et de cobalt de Tenke Fungurume Mining (TFM) en République démocratique du Congo au chinois CMOC va participer à concentrer le secteur.

La prise de contrôle, par une entreprise chinoise, du complexe de Tenke Fungurume Mining en RD Congo à travers le rachat des 56% détenus par l’américain Freeport-McMoRan est, à bien y regarder, plus importante qu’il n’y paraît. China Molybdenum Co (CMOC) dirigera donc ce complexe ultramoderne d’extraction et de transformation de cuivre et de colbalt, aux côtés de Lundin Mining (24%) et de la compagnie publique Gécamines (20%). La transaction, qui pourrait concerner également la raffinerie de cobalt de Kokkola en Finlande, devrait être finalisée en fin d’année. Sauf si Lundin exerçait son droit de préemption sur les parts mises en vente par Freeport-McMoRan.

En 2015, Tenke a produit 210 000 tonnes de cuivre et 15 880 tonnes de cobalt, ce qui le place en volume juste derrière la filiale locale de Glencore, Mutanda. Selon des données des douanes consultées par le Metal Bulletin, la Chine a importé en 2015 un total de 227 040 tonnes de concentrés de cobalt, dont la teneur en métal peut être évaluée entre 15 000 et 20 000 tonnes.

Autrement dit, la Chine pourrait quasiment assurer son indépendance sur ce métal stratégique, surtout pour un pays développant des capacités dans les batteries et la haute technologie.

En recherche constante de croissance externe, CMOC avait déjà racheté fin avril les mines, gisements et unités de transformation de niobium et de phosphates d’Anglo-American situées dans les Etats de Goiás et São Paulo au Brésil, ainsi que leurs représentations commerciales au Royaume-Uni et à Singapour. Le tout pour un montant de 1,5 milliard de dollars, selon le Metal Bulletin.

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