Economie

A quand le plafonnement des loyers dans nos villes ?

A l’heure où la question des loyers fait rage les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib tombent comme un couperet et font état d’une baisse des prix des actifs immobiliers (IPAI) de l’ordre de 0,7% et d’une diminution de 12,7% du volume des transactions, au premier trimestre 2019.

Il en résulte de ce fait  que la spéculation immobilière, surtout dans les grandes villes, fait éclabousser le développement d’une économie qui tourne autour du foncier. Et le risque c’est qu’on laisse main libre à une mafia qui en fait son beurre de la spéculation et de la surenchère immobilière, ce qui lui permet de trôner sur l’hémisphère juridique pour imposer et orienter une loi à sa taille. Il en va de la réglementation des loyers.

Notant que 50% des ménages marocains sont locataires de studios ou appartements de deux à trois pièces. L’investissement privé dans l’immobilier en trouve sa ligne de conduite, puisque sa lui rapporte un argent colporté facilement. Surtout dans ces derniers temps où il est notoirement difficile de trouver un appartement à moins de 2000 Dh dans la périphérie de Casablanca. Et quelle périphérie, c’est vers Lahraouyne. Donc pour louer un appartement en quartiers modestes il faut compter dans les 3000 Dh et plus. Dans un quartier comme Bourgogne ou Maârif à Casablanca le loyer se chiffre entre 4000 et 5000 Dh la mensualité, pour un deux pièces cuisine salon. Un risque que cours le Maroc s’il n’arrive pas à faire plafonner les loyers, en tenant compte de l’emplacement de l’appartement et du quartier. 
Aujourd’hui on se fait une complexité de procédure, sachant que le Parlement  s’est permis de faire passer une loi sur les loyers les faisant passibles d’augmentations renouvelables à la fin de chaque troisième année d’occupation. Une aubaine pour les proprios qui renflouent de l’argent et posent problème au développement économique du pays. Et aussi aux jeunes couples qui ne sachent de quoi donner de la tête. D’autres jeunes aussi se calent dans le célibat à cause de la cherté du loyer. Et qu’en pense nos décideurs? Il s’agit en fait d’un blocage dont les retombés seront néfastes sur le facteur multiplicateur de notre population et par conséquent son vieillissement.
Mais pour se faire, et généralement pour contrer la spéculation immobilière et foncière, certains poursuivent un raccourci et se convertissent en (bidonvilois) habitants bidonvilles. C’est un fait . A Casablanca le choc du bidonville veille en cauchemar, se permettant de prendre de l’avance sur les pouvoirs publics.
Depuis longtemps la ville souffre d’un tel drame qui continue encore. A ce jour on attend parler de la montée de nouveaux baraquements dans la ville dite économique. Un défi que les autorités locales ne peuvent surpasser sans qu’elles ne procèdent à un plafonnement réaliste échelonné sur la valeur locative de chaque quartier dans cette ville. Car le risque à venir serait plus dramatique et il pourrait même se transformer en anarchie par manque de réglementation dans un secteur des plus névralgiques dans le pays.
 
 

 
Pour le renforcement du marché immobilier grâce à la finance participative. En 2017, les dépenses fiscales évaluées bénéficient pour 54,1% aux entreprises et pour 31,4% aux ménages, soit une hausse de 2,0% et 0,3% respectivement par rapport à 2016. A cet égard, on constate toujours la prédominance des dérogations au profit des activités immobilières. Celles-ci totalisent 49 mesures dont 37 ont été évaluées à 8.486 MDH en 2017. Ces dernières représentent 25,4% du montant des dépenses fiscales évaluées en 2017. Les dépenses fiscales se rapportant à l’exonération des impôts et taxes au profit des programmes de logements sociaux en cours, s’élèvent à 4.283 MDH, soit 50,5% du total des dépenses relatives aux activités immobilières, dont 2.738 MDH pour la TVA, 503 MDH pour l’IS, 346 MDH pour l’IR et 696 MDH pour les DET. Les mesures en faveur du secteur de prévoyance sociale totalisent un montant de dépenses de 4.206 MDH en 2017, soit 12,6% du montant des dépenses globales.
Un nouveau contrat immobilier entrera en vigueur au mois de mai à partir de Casablanca avant d’être généralisé à d’autres villes du royaume. Cet argument serait développé sous la responsabilité conjointe de la Direction générale des impôts (DGI) et de l’Agence nationale de la propriété foncière. Il est censé mieux refléter la réalité du marché immobilier basé sur les prix des contrats de vente. Annoncé par le ministre des Finances lors de la 3ème conférence fiscale qui s’est tenue récemment à Skhirat, l’élaboration d’un nouveau repère pour les prix de l’immobilier n’attendra pas le projet de loi sur la planification fiscale.

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