Environnement
Déchets sanitaires et prolifération endémique
Le mot danger peut porter à confusion, puisque les définitions combinent souvent le danger au mot risque. Mais ce qui convient à soutenir c’est les dommages qu’il peut faire engendrer. Source d’effets néfastes sur la santé de l’homme il est aussi le qualifiant de dommages et préjudices potentiels sur l’environnement.
En effet,l’enfouissement des déchets dans des zones non-contrôlées pose problème de contamination de l’eau. Si l’eau est un constituant biologique important, compte tenu de son caractère vital, son importance économique est de grande facture dont sa gestion fait objet de grands enjeux géopolitiques.
De nos jours le monde génère de plus en plus de déchets, surtout dans les hôpitaux et les centres de santé, ce qui n’exclut pas le Maroc. Les déchets médicaux ,qualifiés d’être infectieux et dangereux pour la santé de la population, restent le parent pauvre de toute politique de traitement des déchets dans la plupart de nos provinces.Par leur contenance de substances chimiques toxiques les risques de contamination demeurent fréquents, s’ils ne sont au-devant de nos portes, une nuisance tant pour la population que pour l’environnement.
Nous soutenons que dans l’immédiat, de nombreuses régions au Royaume se suffisent difficilement aux besoins primaires de la population, et de loin restent leur contribution au traitement des déchets de santé. Ce n’est pas toujours facile de choisir la méthode qui convient à chaque type de déchets, surtout quand les budgets sont limités, mais il y a néanmoins une bribe d’intéressement.
Donc pour pouvoir atténuer l’élimination des déchets à moindre frais, on procède par la mise sur pied de filières de recyclage, de ramassage et de traitement. Ce qui impose la construction de fours d’incinération commodes aux exigences environnementales. Les résidus médicaux restent les plus inducteurs de maladies dangereuses s’ils sont en contact avec leurs sous-produits et si la gestion des déchets médicaux demeure inexistante ou insuffisante.
Cependant, les personnes potentiellement exposées sont à l’intérieur de l’hôpital entre autres les médecins, les infirmiers, les auxiliaires de santé, les brancardiers, les scientifiques, technique et logistique, les nettoyeurs, les buanderies, les responsables des déchets, les transporteurs, le personnel de la maintenance, les pharmaciens, les laborantins, ainsi que, les patients, leurs familles, visiteurs etc .
Décharges et contrôle
Les déchets produits au niveau national, a doublé de volume depuis un demi-siècle, il devrait atteindre en 2020, 12 millions de tonnes. Devant l’absence d’une politique efficace, l’application de la loi 28.00 relative à la gestion des déchets reste en deçà des attentes .Ce qui mène aujourd’hui la situation environnementale à des limites calquée de dégradation néfaste. Des répercussions engendrées par une telle situation impactent nos ressources naturelles, sachant que la santé publique et le budget des Collectivités locales ne répondent positivement à cette charge. Sept millions de tonnes de déchets sont désormais produits par an, dont 5,2 millions de tonnes de déchets ménagers, 975 000 tonnes de déchets industriels (avec 12,3% de déchets dangereux) et 12 000 tonnes de déchets médicaux. Seuls 10% des déchets ménagers et 23% des déchets industriels produits sont recyclés. Toutefois 73% de ces derniers sont évacués dans des centres d’enfouissement technique et 4% sont incinérés dans des fours à ciment. La valorisation dans un processus de production reste encore très marginale.
De même les déchets ménagers, commerciaux et industriels ne subissent aucun pré traitement. Le Maroc aujourd’hui compte 300 décharges sauvages disséminées autour des grandes villes, contre seulement 14 décharges contrôlées.Un Plan de traitement des décharges publiques a été lancé sur la période 2012-2015, pour un investissement de 3,2 Mds Eur. L’objectif est d’accélérer le rythme d’aménagement des décharges contrôlées par la création de 44 nouvelles décharges et la reconversion des 300 décharges sauvages. En effet, l’objectif est également de pouvoir atteindre un taux de collecte national de 90% (actuellement on recense entre 75% et 100% selon les villes).
Le ministère de l’Environnement souhaite faire du traitement des déchets un pôle de développement économique. Pratiquement le Maroc semble combattre les polychlorobiphényles (PCB). Une première phase de ce programme s’est achevée en juin 2013, pour réduire l’impact de ces déchets chimiques sur la santé humaine et animale dans notre pays. L’exposition chronique aux polychlorobiphényles dits PCB provoque, comme l’attestent tous les chercheurs du monde et avec eux les spécialistes marocains, l’affaiblissement du système immunitaire, endocrinien et reproducteur. Etant des substances non biodégradables et persistantes dans l’environnement, ils s’accumulent le long de la chaîne alimentaire et finissent par envahir le sol, l’air, les nappes phréatiques et tous types de sédiments.