La Coalition marocaine pour l’eau (Coalma) a été élue au Conseil des gouverneurs du Conseil mondial de l’eau (CME). En sa qualité de présidente de la Coalma, Houria Tazi Sadeq a été élue gouverneur pour un quatrième mandat et sera suppléée par Mohammed Fikrat, vice-président et président du Conseil scientifique de la Coalma, PDG du Groupe Cosumar, en remportant 257 voix à l’issue du vote des 300 membres venant d’une cinquantaine de pays. Le Conseil des gouverneurs du Conseil mondial de l’eau aura la responsabilité de définir et de mettre en œuvre la Stratégie triennale et le Plan d’action pour la période 2019-2021. Cette stratégie va donner la priorité aux initiatives à même d’apporter des solutions liées à la sécurité de l’eau dans un contexte de changement climatique, la gestion intégrée des ressources hydriques et le financement des infrastructures à l’échelle mondiale.
Tous les trois ans, le CME organise le Forum mondial de l’eau pendant lequel, le Royaume du Maroc et le Conseil mondial de l’eau décernent conjointement le Grand Prix mondial Hassan II pour l’eau qui récompense les actions et projets d’innovation et de créativité pour assurer la sécurité hydrique et la justice climatique.
Fondé en 1996, le CME est un organisme à but non lucratif et composé de 300 membres de plus de 50 pays qui s’emploient à positionner l’eau au sommet de l’agenda politique mondial. Le Conseil mondial de l’eau regroupe plusieurs organisations membres mobilisées pour la cause de l’eau dont des agences des Nations unies, la Banque mondiale, des gouvernements, des ONG, des entreprises publiques et privées et des universités. Sa principale mission consiste à apporter des réponses concrètes aux problèmes de l’eau dans le monde. En novembre 2017 à Bonn, le CME avait rappelé que jusqu’à 70% de l’eau est consommée par l’agriculture, contre 20% par l’industrie et seulement 10% pour la consommation humaine. Le CME estime que le financement des infrastructures hydriques joue un rôle crucial dans l’atténuation et l’adaptation aux effets néfastes du changement climatique. «Pour cela, les procédures doivent être simplifiées pour assurer un financement annuel de 255 milliards d’euros», avait indiqué le CME.