Environnement

Lutte contre la désertification forestière

Sonner le ton du reboisement

Le Maroc perd l’équivalent de 31.000ha de forêt chaque année. Devant un tel chiffre, sensibiliser à la préservation des forêts est primordial.

Il est donc nécessaire de reboiser annuellement 50.000 ha contre 30.000 ha actuellement. Dans cette optique les forêts marocaines connaissent une surexploitation qui diminue leur capacité productive (bois d’oeuvre, bois de feu, ressources fourragères, autres produits non ligneux).

Une surexploitation qui affecte leur rôle primordial de protection des bassins versants et de régulation du régime des eaux, et menace leur patrimoine de biodiversité particulièrement riche. Dans la province d’Ifrane (moyen Atlas), qui abrite la seule cédraie importante du pays, en même temps que la plus importante population mondiale de singes magots, la forêt est soumise à des pressions humaines croissantes et incontrôlées (prélèvements en bois de feu, pâturage des troupeaux ovins) qui sont une menace directe pour le renouvellement des ressources et pour les équilibres écologiques.

Dans le cadre du Plan forestier national du Maroc une large place aux usagers et aux collectivités locales, encourage une approche participative basée sur la réalisation de plans d’aménagement intégrés prenant en compte les diverses composantes de l’exploitation forestière. Le projet d’aménagement et de protection des massifs forestiers de la province d’Ifrane s’inscrit dans cette démarche et constitue un des projets pilotes pour la mise en oeuvre du Plan Forestier National.

Les forêts sont connues pour être des puits de stockage des émissions de gaz à effet de serre. Pour promouvoir le rôle de la forêt dans la lutte contre le changement climatique, il y a eu création du mécanisme de réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation (REDD). Le Maroc qui s’inscrit dans cette politique internationale, puisqu’il a intégré depuis novembre dernier le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone des Nations Unies (UN-REDD) qui regroupe aujourd’hui 46 pays.

Les pays du Nord se sont engagés lors de la Conférence de Cancun pour mobiliser annuellement 100 milliards de dollars d’ici 2020. Il y a donc financement et le Maroc peut intégrer ce dispositif. Ce qui fait qu’il s’en prend activement à ce dispositif par la mise au point de projets pilotes,comme la forêt «Maamora» et celle d’Ifrane grâce au financement du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM).

Pour le Maroc, la mise en place du REDD+ pourrait procurer de très importants bénéfices environnementaux (au-delà de la seule séquestration du carbone) et éviter en partie la dégradation des forêts et sols marocains, qui coûtent de nos jours 1,6 milliard de DH soit plus de 29 milliards de DH entre 2013 et 2020 .

C’est dans cette politique que le Maroc intègre le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone des Nations unies (UN-REDD) via la gestion durable des forêts. Et lutter dans ce sens contre le phénomène de la désertification, il est nécessaire désormais de réduire les prélèvements via l’efficacité énergétique, telle que prévue dans le scénario «maîtrise de l’énergie» comme cela est indiqué dans l’analyse prospective énergétique 2030 que s’est fixée le Maroc afin de maintenir un rythme apparent de déforestation et se lancer dans le reboisement. Il est toutefois nécessaire de reboiser annuellement quelque 50.000 ha contre 30.000 ha.

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