La question de l’environnement a pris des dimensions extrêmes au cours de ces dernières années. Elle émerge au premier plan des préoccupations gouvernementales et sociales superposées à des problématiques très diverses.
Dans des contextes fragiles, l’existence de pollutions liées au passé industriel affecte très directement les territoires sur le plan environnemental avec la dégradation de la qualité des sols et, encore parfois, des eaux. Cette affectation des sols n’est jamais déconnectée d’enjeux sociaux, d’enjeux politiques ou encore d’enjeux symboliques de territoires déshérités. En effet saisir les dynamiques de recomposition des territoires (post)-industriels marqués par des pollutions importantes, fait peser des contraintes diverses sur les sociétés locales.
Ces pollutions des sols sont variées dans leur nature et leur ampleur. Elles le sont aussi par leur degré de connaissance scientifique, leur reconnaissance institutionnelle et leur prise en charge politique. Si la pollution de l’eau ou encore la pollution atmosphérique sont des pollutions relativement connues et reconnues, la pollution des sols fait encore l’objet d’un processus lent de problématisation et de mise en visibilité. Toutes en revanche interrogent la capacité des sociétés locales, entendues ici au sens large (habitants, élus locaux, politiques, praticiens et décideurs).
C’est donc à propos de cet environnement outragé par la pollution, qu’on dédie le présent numéro à la défense de l’écologie.Un temps de réflexion que suggère cette initiative motivée par la défense de notre milieu naturel contre toute entrave polluante visant le stigmate de notre environnement.