Economie

Le domaine public sous la férule des squatteurs

Casablanca otage des métiers dérangeants

L’occupation illégale de l’espace public ne cesse de gagner de l’ampleur au Maroc, et toutes les villes ou presque en souffrent. C’est une anarchie qui se propage en toute impunité. Un ras le bol collectif en fait échos, jusqu’aux petits enfants qu’on vole impunément à leur maman. En effet, emprunter la voie publique est devenu une mésaventure, car on ne peut faire cent mètres sans être obligé de changer de direction. L’occupation illégale du domaine public entre, de plus en plus, dans les meurs des pouvoirs publics qui luttent sans succès . Elle a pris des proportions alarmantes que les services concernés se cachent pour laisser planer en surface cette gabegie. Dans les centres-villes, les quartiers populaires, les boulevards, entre autres, les trottoirs sont littéralement investis, soit par les tables de cafés, les marchandises des commerces, ou des marchands ambulants. La circulation sur les trottoirs devient donc une difficulté quotidienne et les piétons souffrent le martyre pour se frayer un chemin dans ces espaces encombrants.

Le cas de Casablanca est frappant. De nombreux commerçants refusent toujours de rompre avec ces pratiques à la fois illégales et provocantes. Ils n’ont ni l’autorisation d’occuper le trottoir ni le droit de squatter les lieux de stationnement des voitures. Une façon de dire haut qu’ils sont « couverts » pour oser s’adonner à ces pratiques, sans oublier aussi les marchands ambulants, qui, malgré les efforts des autorités locales, ils continuent à semer l’anarchie, et à différents moments de la journée dans certains points. Nombre de passages, surtout au centre villes, sont bloqués comme le passage Abidbol sur la rue Driss Lahrizi, ou encore le Grand soco dit aussi Sumica sur l’avenue Mohammed V. On sait, dira-t on, comment perturber les voie et partant la circulation. Cœur pulsatif de l’économie nationale, Casablanca est l’exemple frappant d’esprits désœuvrés qui déforment son développement, et qui au rythme accéléré de sa population, se voit heurtée à une anarchie galopante qui ne cesse de favoriser instinctivement la montée incontrôlée de destructeurs urbains. A savoir la prolifération incongrue de professions et de métiers dérangeants, tels que la ferronnerie et la menuiserie dans les quartiers, sans égard au droit des résidents de jouir d’une certaine tranquillité.

Une tranquillité qui se voit aussi altérée par la circulation d’engins et de transporteurs routiers à longueur de journées, surtout dans la voie Ouled Ziane. Une route qui fait liaison avec l’autoroute et dont le ministère de l’Équipement en 2012, en partenariat avec l’Agence Nationale des Ports (ANP), eurent entamé la construction d’une route réservée aux poids lourds en sortis du port de Casablanca vers la zone logistique de Zénata. Une action qui se justifie par la fluidité et la réduction du trafic dans cet endroit de la ville, mais en vain. Le chantier en question, qui devait être livré en 2016, reste sans suite. À ce jour, les travaux sont arrêtés, mais toujours dans l’attente de résolutions perfides ?!  

 

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