Réputée ville polluée, Casablanca affiche l’image de ville catastrophe. Il faut bien le dire. Démesurée par son gigantisme urbanistique, emballée dans une architecture qui ne tient ni du moderne ni de l’histoire, elle se perd aujourd’hui dans le brouhaha d’une pollution à multiple visages. Quand ce n’est pas le vacarme acoustique ; c’est celui du dégagement CO2 qui plane, rendant ainsi l’atmosphère irrespirable et insupportable aussi pour les plus jeunes que les plus âgés de la ville. Au demeurant la métropole est incluse dans le Continent africain comme quatrième ville, de part sa grandeur géographique, ne pouvant se débarrasser du cumul de ses déchets désormais elle s’en lasse dans le désengagement. La décharge de Médiouna est là pour nous livrer témoignage.
Victime de latence administrative, la question de la pollution de l’air à Casablanca ne figure pas comme priorité dans l’agenda communal. Ces derniers temps, respirer à Casablanca se cartonne dans certains lieux en bouffées d’oxygène étouffant. Une asphyxie à petites doses. Cette pollution de l’air dans la ville fait goûter son roussît à tous les habitants de la ville de quel endroit qu’ils soient: des quartiers résidentiels en l’occurrence Californie, Maarif, Belvédère, ou populaires Derb Soltane, Hay Hakam, Hay Mohammadi; Hay Sadri Mly Rachid etc…
En l’absence donc d’une politique cohérente avec l’esprit de la COP22 ,véhiculé par le Royaume, et qui devait inspirer notre gouvernance dans l’application de recommandations sur la non prolifération du C02, nos responsables communaux vaquent aux débats de procédures. Laissant le fruit pourrir jusqu’à rendre notre environnement insoutenable, le laissant plonger dans cet océan de décharges et de ruines ordurières. Notamment la célèbre décharge de Médiouna, aujourd’hui saturée, et qui nous livre, quand le vent souffle dans le sens de la ville, un odorat des plus asphyxiants. Des fumées toxiques et nauséabonde font, de nos jours, menu de notre quotidien casablancais.