ECOLOGIE

Décharge de Médiouna

Un conflit de chapelle

Surprise par la résiliation de son contrat avec le Conseil de la ville, Ecomed, en place depuis novembre 2008 menace de poursuivre ce dernier devant un tribunal international.
Le conseil de la ville, averti de cette action, avance que cette dernière manque à ses engagements contractuels. Il lui reproche l’absence d’investissements promis dans le système d’étanchéité, de collecte et de drainage du lixiviat, ce qui a causé, soutenait-il, des fuites qui ont affecté la nappe phréatique de la région.
Pour sa part, la société accentue son langage et rejette toute responsabilité sur le conseil, lui rappelant les clauses du contrat signé en 2008. Car il était question d’exploiter la décharge pour une période de deux ans seulement, après quoi on devait procéder à la fermeture de l’actuelle décharge et ouvrir un nouveau site.

En effet, le système de traitement du lixiviat prévu par Ecomed était initialement dimensionné sur une échelle de deux ans seulement, correspondant à une hauteur de quelque quinze mètres de dôme. Mais du fait que le changement du site n’a pas eu lieu, la donne s’est retrouvée, dix ans plus tard, à plus de 45 mètres de hauteur des déchets versés, ce qui rend le système de traitement du liquide lixiviat inefficace.

Ce conflit de chapelle confirme que les engagements contractuels dit-on obligatoires, si on croit au juridisme du DOC (Droit des obligations et contrats), ne sont respectés par quiconque. El là on se permet de se poser la question du non respect de la loi. De part et d’autre c’est le dos tourné aux droits des citoyens  demeurant victimes de vociférations impromptues et stériles. Plus de deux mois aujourd’hui que la situation de la collecte des décharges dérange, donnant à la ville le visage d’une métropole fantòme. qui git dans les déboires d’une mauvaise gouvernance, qualifiée d’ endémique et séculaire dans les anales de la ville.

Pour revenir à la question de ce litige, qui témoigne d’une anomalie dans la texture du contrat initial, Ecomed continue de réclamer son dù, soit un total de 750 Mdh au conseil de la ville, dont ce dernier lui refuse le règlement depuis novembre 2017. Le chiffre susvisé intègre notamment les 260 Mdh qui sont dus à la société au titre des traitements réservés aux déchets. Ce qui nous permet d’évoquer les procédés mis en place pour drainer le lixiviat,de part  et l’aménagement des ouvrages de collecte pour l’évacuation des eaux de pluie d’autre part. Car par ces procédés qu’on puisse préserver la contamination de la nappe phréatique. Sachant que les travaux d’enfouissement des déchets au fond de la décharge, qui atteint aujourd’hui son paroxysme , le site de Médiouna impose au quotidien une imperméabilité en couche de terre de plusieurs mètres. Cette couche de terre perméable s’active pour  empêcher les envols de sacs de plastiques, le dégagement des odeurs, la prolifération des insectes, la formation de feu etc. Mais ce qui nous laisse perplexes dans tout cela, c’est comment Ecomed s’en est bien sortie ailleurs ,comme Fes ,Mohammedia et pas à Casablanca. C’est là une question qu’on se pose ?

Mohamed Mehdi

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