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Une larve de méduses inspire la recherche médicale

L’objectif des chercheurs est de développer en grande quantité des nano-machines qui seraient capables, sans risque, de délivrer des médicaments ciblés dans le corps humain. Si l’idée d’employer des nano-robots pour réparer le corps humain n’est plus vraiment un concept nouveau, des chercheurs allemands ont su innover dans le domaine de la robotique médicale. En s’inspirant d’une larve de méduse, leur machine molle de 5 mm de diamètre est capable de saisir des molécules médicamenteuses pour les véhiculer précisément à l’intérieur de notre corps.

Selon les scientifiques, les robots mous ont de l’avenir ! Déformables à souhait, ils ont déjà prouvé leur efficacité en utilisation extérieure pour se faufiler dans les espaces les plus étroits, avec l’avantage indéniable de ne pas risquer de blesser leur propriétaire humain en cas de choc frontal. La formidable souplesse qui les caractérise et la délicatesse de leurs mouvements bio-inspirés a su séduire tous roboticiens du monde œuvrant dans le domaine médical. Mais voilà ! Encore faut-il trouver la forme et la taille idéale de l’engin suffisamment mollasson qui saura se déplacer en toute sécurité dans un organisme vivant.

Les chercheurs allemands du laboratoire des systèmes intelligents de l’Institut Max Planck, pensent avoir trouvé la solution en devenant des inconditionnels de méduse ! Cet animal 100 % aquatique, qui est l’un des plus anciens sur Terre, existe depuis environ 650 millions d’années, il représente à leurs yeux, le modèle parfait pour concevoir un micro-robot à usage médical. Leur prototype, qui est minuscule mesure à peine 5 mm de diamètre, reproduit, en revanche et à la perfection la nage de sa cousine biologique. La bestiole artificielle est composée d’un noyau magnétique en élastomère sur lequel dépassent huit bras élastiques et donc repliables, le tout est recouvert d’une membrane souple.

Objectif médical

« Si vous appliquez un champ magnétique lent dans une direction ascendante, les bras se courberont lentement vers le haut. Ensuite, ce signal en descendant très rapidement permet aux bras de se plier très vite vers le bas », expliquent les chercheurs dans la revue Nature. Plongée dans un liquide, les déplacements de cette micro-méduse synthétique déclenchent des tourbillons et des courants dans son sillage, lui permettant ainsi de capturer ou de manipuler de petits objets qu’elle stockera alors à la base de ses huit bras.

L’objectif des chercheurs est de développer en grande quantité ces nano-machines qui seraient capables, sans risque, de délivrer des médicaments ciblés dans le corps humain. Ils prévoient, par exemple, que leur création pourrait acheminer facilement des traitements anticancéreux dans les vessies. Les chercheurs, qui comptent améliorer leur prototype, espèrent bientôt rendre leur robot-méduse biodégradable afin qu’il se désagrège sans laisser de trace toxique dans les tissus biologiques, une fois sa mission accomplie.

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