L’institution table sur une croissance de 3,2% pour cette année, contre 3,3% auparavant, dans un contexte de guerre commerciale qui pèse sur l’économie mondiale. L’institution a décidé d’abaisser de nouveau sa prévision de croissance pour 2019 à 3,2% contre 3,3% auparavant. Pour autant, la guerre commerciale pèse énormément sur l’économie mondiale. « L’augmentation de l’incertitude liée aux tensions commerciales dans les mois passés, y compris autour de l’éventualité de ce relèvement de droits de douane jusqu’à leur annonce, est incorporée dans les projections » souligne l’OCDE qui appelle « d’urgence » à éviter le conflit « pour redynamiser une croissance dont tout le monde bénéficierait ».
Rappelons qu’une réunion de haut niveau Maroc- (OCDE) à Paris en juin dernier, avec la participation du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, accompagné d’une importante délégation ministérielle, et du Secrétaire général de cette organisation, Angel Gurria a eu idée de commenter notre stratégie de développement et en faire une synthèse. Une occasion également de faire part de signature d’un protocole d’accord sur le deuxième Programme Pays-Maroc (PPM 2) ainsi que d’une Convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales, pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices.
Quant au PPM-1, ce dernier a notamment permis le renforcement de l’articulation et de la cohérence des politiques publiques, l’accentuation d’une approche participative et d’ouverture de l’administration, et l’amélioration de l’utilisation des statistiques et indicateurs pour renforcer les politiques publiques. Il a aussi contribué à l’identification et à la formulation de recommandations fondées sur des indicateurs élaborés grâce à la collecte et à l’analyse de données, suivant les méthodes de travail de l’OCDE. Aussi, des approches empiriques reposant sur des enquêtes sur le terrain ont été largement utilisées. Cela a permis au Maroc d’être intégré dans les bases de données de l’OCDE et de pouvoir bénéficier de comparaisons à l’international.
C’est en fait sur évocation de tensions, surtout dans le pourtour méditerranéen, qui fait tache noire de tensions dans certains pays de la région, que la réunion a évoqué avec insistance la Chine et sa croissance économique qui inquiète aujourd’hui l’institution. Relatant également le ralentissement de son PIB qui « pourrait avoir des répercussions partout dans le monde » insiste l’OCDE. Mais en Europe, pas de changement. Le PIB devrait croître de 1,2% dans la zone euro avec une croissance de 0,7% pour l’Allemagne en 2019 et de 1,3% pour la France. En revanche, les signaux sont au vert pour les Etats-Unis : +2,8% cette année, soit 0,2 point de plus qu’en mars. En revanche, l’activité devrait ralentir (2,3%) en 2020. Enfin, pour le Royaume-Uni, dont l’économie fait face aux incertitudes du Brexit, l’OCDE a relevé sa prévision de 0,8% à 1,2% cette année.