« Il existe actuellement de grands risques de surproduction », a constaté le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak après une rencontre à Moscou avec son homologue saoudien, Khaled al-Faleh. La Russie a indiqué que la surproduction de pétrole dans le monde, n’excluant pas une chute des prix sous 40 dollars. « Nous devons tout analyser pour prendre une décision équilibrée en juillet », a-t-il ajouté.
La Russie s’est accordée ces dernières années avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont elle n’est pas membre et dont l’Arabie Saoudite est le chef de file, pour limiter l’offre de brut et soutenir les prix qui s’étaient effondrés en 2014-2015.
Cette association, dite Opep, doit se réunir à Vienne « début juillet selon le ministre saoudien pour décider de renouveler ou non son accord de limitation de la production. En l’absence d’accord, « les prix peuvent chuter sous les 40 dollars et jusqu’à 30 dollars », a averti lundi le ministre russe des Finances Anton Silouanov, cité par les agences russes.
Interrogé sur ce scénario, le ministre russe de l’Energie M. Novak a jugé que cela va dépendre en grande partie de la situation du marché au second semestre et au troisième trimestre, de l’équilibre entre l’offre et la demande, de comment va évoluer l’incertitude liée aux guerres commerciales et à la pression par les sanctions de certains pays.
De son coté l’Arabie Saoudite cherche à éviter une réédition de 2018, quand les pays exportateurs avaient assoupli leur accord pour satisfaire les pays consommateurs et éviter aux cours de flamber. Les Etats-Unis avaient alors accordé au dernier moment des exemptions à certains importateurs de pétrole iranien, ce qui avait fait plonger les cours au dernier trimestre.
EMC avec afp