Carrieres
L’argile dans les composants industriels et sanitaires
Du rouge à lèvres à la nanotechnologie, les applications ne manquent pas. Les industriels de l’argile devraient valoriser, en effet, un produit bien mal connu. Car de l’argile on en trouve partout: dans l’industrie électronique, les emballages, les litières de chat… Nos voitures en contiennent en moyenne 30 kilos sous forme de talc.
Le Maroc en a exporté toutes variétés confondues, 81.900 tonnes pour une recette de 22,3 millions de DH… Une broutille au regard de ce que renferme le sol marocain en ressources argileuses. Le Royaume a fait le choix de privilégier l’exploitation minière de métaux précieux, celle de l’argile en ait pâti. Notre pays dispose en effet de plusieurs gisements qui ne sont pas suffisamment valorisés. Une situation qui nuit à l’industrie. Tenons par exemple les pâtes pour la fabrication de sanitaires, constituées en majeure partie d’argile, elles constituent près de 30% du coût de revient. Une part que l’on importe, alors qu’une valorisation des gisements déjà présents aurait permis de compter sur un approvisionnement local. Notre retard est autrement plus inquiétant. Christian Dior incorpore de l’argile à la composition de ses rouges à lèvres pour empêcher qu’ils ne coulent. Et il est de plus en plus question d’utiliser cette matière dans la nanotechnologie. Notre industrie pour sa part, continue à en faire un usage basique, à travers les activités les moins exigeantes. Pour remédier, il est recommandé de réviser l’exploitation des ressources naturelles afin de la réorienter vers les activités qui permettent de créer de la valeur ajoutée localement. D’où le rôle de la recherche. Il faut envisager systématiquement les applications commerciales. Il est donc requis de la recherche d’accompagner efficacement l’entreprise. Pour cela, elle doit s’adapter aux impératifs de délai de cette dernière.
Cette branche de l’artisanat a beau peser sur le plan socioéconomique, les problèmes structurels handicapant son développement sont légion. Le plus important demeure l’omniprésence des anciennes techniques. En effet, près de 95% des produits sont fabriqués à base d’argile locale, selon la technique du tournage. Seulement 5% de la production nationale est fabriquée par coulage à partir d’argiles importées.
Différentes utilisations
Plusieurs recherches sont sur cette ressource naturelle dont regorge le Maroc, objectivant la valorisation de cette ressource en l’exploitant pour différentes utilisations, principalement dans le secteur de la plasturgie. Sachant que le talc et le carbonate de calcium, deux matières premières importées, sont utilisées dans la fabrication du plastique, l’argile se taille ainsi une part dans ce secteur.
Ce qui se réalise par le procédé de déceler d’abord les spécifications de l’argile et les propriétés du talc et du carbonate de calcium. Outre, l’aspect industriel peut également découvrir les performances de l’argile, aussi bien sur le plan mécanique et thermique que sur le plan du process. En effet la charge à base d’argile peut être utilisée avec la même concentration que le carbonate de calcium et permet d’avoir les mêmes propriétés.
Toutefois, on ne peut que s’élargir sur l’utilité de l’argile dans d’autres composants industriels comme la briqueterie. Cependant le secteur des briques fait partie de l’industrie des céramiques qui englobe la fabrication des tuiles d’argile, des tuyaux, de vaisselle, d’appareils sanitaires, de réfractaires et de céramiques.
Pour se faire le processus de cuisson représente la majorité de la consommation énergétique d’une usine de fabrication de briques. Le séchage est aussi un grand consommateur d’énergie qui utilise moins de fuel que la cuisson. De ce fait la consommation énergétique moyenne du four et du sécheur se situe entre 650 et 750 KWH/tonne de briques fabriquées. La consommation moyenne d’électricité de tout le processus de fabrication est d’environ 40/60 Kwh/tonne selon la technologie utilisée ; le degré d’automation et la préparation mécanique requise pour les matières premières.