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Transport urbain

L' entêtement de la gestion "zéro"

Des bus bons à la casse, des taxis sans raisons… Le tram.. un avenir maussade

Casablanca, à revisiter l’histoire, a connu des tentatives d’extension structurées beaucoup plus nombreuses que leurs succès. C’est une ville qui présente aujourd’hui plusieurs difficultés menaçant le tissage social. De grandes inquiétudes et un avis pour l’administration locale pour qu’elle s’y mette à l’œuvre. A l’heure où l’exode et le transfert de population vers la ville pose problème d’une prolétarisation et de mains-d’œuvres en quête d’emplois . Il y a urgence, qu’on s’y mette donc pour le mieux, à l’heure d’une pénétration qui pourrait être une catastrophe sociale . Dotée d’un port et d’infrastructures commerciales jadis fleurissant, Casablanca est aujourd’hui sur le point de tout lâché.

Étendue sur la côte Atlantique elle, est en aboutissement à la ville de Mohammédia à 30 km au nord-est, peuplée de quelque 4,2 millions d’habitants (recensement de 2014). D’autres extensions prennent aussi pied sur le sud et l’est de la ville, en déplacement vers Médiouna, Deroua et Nouasseur qui sont aujourd’hui de véritables centres urbains, reliés à la ville par un parc de bus et taxis touchant à leur saturation.

Cependant, après une période de privatisation du réseau du transport urbain, aujourd’hui en difficulté de gestion, la ville de Casablanca se prête de nos jours à moderniser le secteur. Un retard que compense désormais la mise en voie de tramway tardivement implanté. Mais cela risque de prendre beaucoup de temps, encore, pour pouvoir couvrir tout un gigantesque réseau et son étendue. Ce qui est révélateur désormais, c’est que l’expérience des années quatre-vingt n’a fait que retarder l’évolution d’un transport urbain efficient et moderne. Laissant la ville sombrer dans le fracassement de véhicules vétustes et bons pour la casse. Auxquels s’ajoutent des taxis qui sèment la pagaille, à longueur de journées, rendant le centre-ville un véritable souk-marchand de quartier. Drainant une pollution nocive et menant, tambours faisant, un embouteillage zéro conduite.

Abdellah Najim

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