EconomieReportage

Sovapec et Maromega : production farine et huile de poisson

Une présence alerte dans la transformation

La production de la farine et de l’huile de poisson est de nos jours une industrie de transformation qui tend vers la valorisation des produits de la pêche. Et c’est ce qui fait intéresser un ensemble d’entreprises qui opèrent dans ce secteur, en particulier la Société de valorisation des produits de la pêche (Sovapec).

Première unité de son genre installée en 1980 à Tan Tan. Elle est destinée à produire de la farine et
de l’huile en collaboration étroite avec MAROMEGA, le laboratoire de microbiologie et de chimie qui
a charge de finaliser le produit.
Il est aussi notoire de rappeler les effets thérapeutiques de cette matière qu’il s’agisse de l’huile de poisson contenant 29% d’oméga 3 , nécessaire pour l’organisme humain ,notamment la régulation de la tension artérielle, l’élasticité des vaisseaux,les réactions immunitaires et inflammatoires, etc. Ou celle provenant de farine de poisson. Celle-ci destinée au volaille, au bétail, et à l’aquaculture, elle est destinée principalement à l’exportation allant de 80 à 90 %.
La Russie, qui s’inscrit comme principal importateur, demeure un gros consommateur. Selon un responsable de SOVAPEC, les prix sont compétitifs et de meilleure qualité, car le produit contient 69 à 70 % de protéines et contenant uniquement les dérivées de la sardine; contrairement à ce que proposent les pays de l’Amérique latine.
La farine certifiée ISO 22000 2005 est emballée dans des sacs de 50 kg avant d’être acheminée par voie maritime. La sardine est un poisson migrateur et qu’il faut traquer, c’est l’une des raisons parmi tant d’autres que le Groupe Kabbage s’est vu appropriée pour installer une autre unité K.B. FISH à Laâyoune, dont la production est destinée à l’Europe et aussi à la Russie et au Japon.
Premier producteur mondial dans les années 60, la ville de Safi se contente aujourd’hui de s’approvisionner des provinces sahariennes pour la conserverie. Quant aux déchets des sardines, ceux-ci sont transformés en farines, avec une contenance de 50 à 55% de protéines. Et comme disait Lavoisier : «Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme».
Pour ce qui est de la production de l’huile de poisson, celle-ci souffre de sa commercialisation à l’intérieur du pays et ne trouve pas preneur. Ce qui explique qu’une grande partie demeure exportée à des fins cosmétiques, alimentaires et pharmaceutiques.
Cela n’empêche pas certaines entreprises marocaines d’utiliser l’huile de poisson dans la fabrication de la margarine.
Sur le plan sanitaire, ce produit collecté et destiné à la consommation humaine (Foof) est acheminé vers Maromega pour être désacidifié et filtré avant d’être exporté dans des citernes certifiées à usage alimentaire exclusif.
Sur le plan écologique, SOVAPEC utilise cette huile pour faire fonctionner les chaudières, malgré son pouvoir calorifique faible (k cal/litre) par rapport au fuel. La fumée émise par la combustion de cette huile est nettement moins opaque par rapport au combustible fossile, ce qui constitue une autonomie énergétique et un développement environnemental propre. MAROMEGA de son coté, consciente de l’importance capitale du développement durable, l’équivalent d’eau économisée est mise à la disposition des collectivités locales pour l’arrosage des espaces verts.
Nous rendons à cette occasion hommage à M. Khalid Kabbage, PDG du Groupe SOVAPEC, pour sa contribution dans le développement socio-économique et dans les oeuvres sociales à travers la fondation Abbas Kabbage qui apporte son soutien aux zones enclavées sur le plan scolarité, formation, éducation et finance…

Allam Berrada

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