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Eau potable

Frénésie d'une consommation déferlante

Le problème de l’eau est une question qui déferle les chroniques, elle est préoccupante sur plus d’un continent, surtout  l’Afrique qui en souffre profondément. Au Maroc les pouvoirs publics s’en mêlent déjà de la question et s’en font l’une des priorités. Construction dans la continuité des barrages témoigne.

En effet, la rapide progression des besoins en eau dans les domaines de l’agriculture et celui de l’approvisionnement des centres urbains rend le développement durable latent dans notre pays Et, il y va d’une gestion à défaut également, entre autres celle de l’environnement qui s’affiche de nos jours lamentable. Résultant d’une démographie galopante, accentuée par l’absence d’une communication médiatique alerte de notre écosystème, elle s’affiche en négatif sur l’échelle de notre climat.
Par ailleurs, les systèmes de distribution de l’eau sont non seulement inadéquats, mais obsolètes, ce qui nécessite une mise en action de moyens compatibles pour rendre à l’eau sa vitalité . Il est opportun de relever que la mise en place d’un programme adéquat nécessite des moyens substantiels . D’où  s’amenuise un appel incessant, dans le cadre de la régionalisation, aux pourvoyeurs de fonds pour réguler une bonne distribution, surtout dans les régions où se concentrent la population dont Casablanca, Rabat-Salé, Fès, Tanger, Tétouan (…). En outre, les centres relevant de l’ONEP devraient permettre, eux aussi, la normalisation et la réduction des pertes de l’eau, dans l’ensemble de son réseau. Rappelons que l’amont des bassins ne cesse de se détériorer depuis quelque temps, et que la capacité de  conservation, de l’eau potable, demeure en constante diminution causée par l’envasement.

Cependant, les bassins versants, envahis par les déchets urbains et ruraux, compte tenu des activités industrielles incontrôlées, influent sur la qualité de l’eau. Et pour y parvenir à endiguer cette effluve il en faut
ériger de nouveaux barrages et renforcer les étendues d’eau à travers des digues en vue de stocker les précipitations. Toutefois, la satisfaction de la demande en eau potable, ne peut épargner la péréquation technique et financière qui doit s’affranchir continuellement d’une croissance démographique en effervescence, engendrant par elle meme la montée névralgique de villes dépassant parfois la capacité des ressources en eau stockée.

La qualité de l’eau reste une autre variable qui nécessite un traitement spécifique, car elle contient de fortes concentrations de sédiments. Une menace pour la santé humaine dira-t-on. L’ eau polluée, stationnée en vase clos, offre un environnement de reproduction idéale aux bestiaux: mouches, moustiques et rongeurs, propageant de surcroit plusieurs  maladies. Le manque d’assainissement dans une si grande proportion des zones urbaines est l’une des causes de la dégradation des rivières, des canaux et des eaux souterraines. Gérer la pénurie et répondre à la demande urbaine est l’une des variables clés de toute politique d’approvisionnement en eau. La réduction de la demande peut également fournir une solution à court et moyen termes à la pénurie d’eau , mais cela nécessite la mise au point d’une stratégies à long terme pour réguler la gestion de l’eau potable dans les villes et les centres urbains. Il reste à définir une grille de moyens adaptés au contrôle de la demande / consommation à travers une tarification générée aux différentes catégories domestique et socioprofessionnelle.

Indépendamment des conditions organisationnelles choisies par l’État et les collectivités locales, l’eau reste d’ intérêt général. Elle nécessite une nouvelle forme de gestion, plus volontariste celle-ci pour améliorer sensiblement la situation, en impliquant conjointement, les médias ainsi que la diversion, par campagnes de sensibilisation organisées par les pouvoirs publics,de spots télévisuels accessibles aux larges masses populaires.

Abdellah Najim

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