Economie

L’eau entre richesse et aléas climatiques

dont les barrages facilitent l'intégration agricole

L’agriculture au Maroc, comme d’ailleurs dans le reste du monde, est tributaire de l’eau. Rappelons qu’au fil des années, particulièrement les années soixante, le lancement et la construction des barrages a occupé toute l’attention du pouvoir central. Et partant, elle demeure une date idoine pour le pays qui s’est inscrit depuis, en vue d’irriguer le million hectares préconisés par feu Hassan II. Le développement hydro-agricole se doit d’ailleurs son équilibre d’irrigation, en partie certes, à cette politique de stockage d’eau, dont l’État s’en est fait son champ de bataille. Elle lui permettait l’exécution d’une partie de son plan de régulation et de distribution d’eau allouée  aux terres récupérées pour pouvoir enregistrer une production agricole compétitive. En dépit des sources d’eau importantes dans le pays, l’agriculture irriguée enregistre de faibles dotations, permettant aux terres avoisinantes oueds et ruisseaux d’en profiter suffisamment.

Mais dans le reste du pays, surtout dans les régions réputées pour la culture des céréales, comme Chouia, Doukkala et Abda, la pluie est primordiale, sinon garante de vie. Qualifiée de circonstancielle, elle nécessite autant de techniques de forage, pour éviter stress et aléas climatiques, pesant lourdement sur le budget des agriculteurs, surtout les tout petits. Ces techniques hydrauliques conduisent à l’écrasement potentiel des petites exploitations et conduit outre mesure à la domination des petits agriculteurs exclus du programme d’équipement des terres agricoles, en goutte-à-goutte, durant la période de sécheresse. Concrètement cette politique s’explique par l’envahissement imposant d’un exode rural massif vers les villes. Cette disparité, entre micro-exploitations et grandes exploitations mécanisées, engagées par un dysfonctionnement technique, influant sur la dégradation de la qualité de l’eau et les ressources du sol qui touche particulièrement les céréaliers. Mais pour ce qui est des autres secteurs, comme les primeurs et les agrumes, l’avancée spectaculaire dans ces secteurs témoigne de l’oléicole qui semble atteindre l’objectif d’un million d’hectares de superficies consacrées aux oliviers.

Un prélude inspiré par le Plan Vert, lequel fait recours en particulier à l’utilisation des semences sélectionnées. Un objectif qui permettra d’arriver, d’ici 2020, à une utilisation de semences sélectionnées de 45% pour les céréales et la pomme de terre, de 100% pour la betterave, la canne à sucre et le tournesol et 10% pour les légumineuses alimentaires. Dans sa stratégie globale, le PMV implique tous les intervenants du secteur, notamment par le renforcement des investissements et une plus grande intégration de toutes les filières. Et cette stratégie ne peut se satisfaire qu’en l’amélioration de nos rendements en eau d’irrigation que le département ministériel, aujourd’hui en exercice, répond timidement par son absence constatée sur la livraison de barrages en cette année 2019.

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