Economie

Devenir une référence du secteur

Trois questions à
Eric Cecconello

Administrateur directeur général de DLM

Avec cette méga construction, DLM est en phase de devenir une référence en matière d’Offshoring. Sur quelles bases s’appuie donc cette ambition ?

En matière d’Offshoring, il y a lieu de dire que DLM a très vite compris l’enjeu. Le grand pari étant de «devenir la référence africaine et moyen-orientale du secteur». En renforçant son outil industriel DLM développe la production d’équipements pour le secteur du pétrole offshore : L’offshore est pour DLM un créneau à forte valeur ajoutée. Les exigences
en matière de qualité et sécurité sont fortes et DLM a su s’imposer face à
une concurrence internationale de taille. Grâce à DLM, le Maroc réalise sa première plateforme pétrolière qui est destinée à un des gisements de pétrole de la côte Atlantique de la République du Congo (Brazzaville), pour le compte de la société Congorep. Ceci n’est pas le seul contrat Offshore, conclut dans ce sens par DLM, Il en existe d’autres notamment avec la société hollandaise SBM (Single Buoy Moorings) d’un montant total de 30 millions de dirhams pour la fabrication respective de 13 piles (pieux battus) et de deux PLEM (Pipeline
end Manifod), destinées toutes aux gisements offshore profond d’Angola (1500 mètres) et livrables dès janvier 2009. DLM a aussi, à son actif plusieurs réalisations dans l’Offshore pétrolier notamment des Risers Anchors d’un poids de 160 tonnes exporté au
Congo Brazza ville en 2007 pour le compte d’ACERGY, la construction d’un mât de pose de Pipe pour ACERGY, via le Groupe FAYAT en 2003 et des smarts shoes, support pour une plateforme pétrolière envoyé au Congo Brazzaville en 1996.

DLM est aussi très présente sur un autre secteur à savoir l’éolien. Comment s’y positionne l’entreprise aujourd’hui et quelles en sont les grandes réalisations ?

Consciente de l’enjeu que représente l’éolien pour le Maroc en particulier, l’Afrique et le Moyen Orient en général, DLM décide de s’y investir et construit une nouvelle unité de production d’une capacité de production de 300 mats/an.
La demande de l’Etat marocain ne se fait pas attendre avec le programme de l’ONE qui porte sur 1.000 mégawatts. Implantée à Tit Mellil (région du Grand Casablanca), sur 100.000 m² et opérationnelle depuis avril 2008, l’usine éolienne de DLM a coûté 122 millions dirhams, et permettra la création de 410 nouveaux emplois et une capacité de 300 tours par an à horizon 2011. Produisant à ce jour des tours atteignant 100 mètres de hauteur, la société est en cours d’élaboration d’une nouvelle gamme d’éoliennes destinée au marché américain. L’usine est dotée d’équipements à la pointe des nouvelles technologies : cintrage avec
une capacité de 70mm sur Une largeur de 3100 mm, soudage automatique, cabine de grenaillage 6x6x30m avec une capacité de 1000m² par jour, Cabine de peinture dotée de préchauffage 6x6x30m avec une capacité de 1000m² par jour, capacité de levage de 100 tonnes et une capacité de stockage de 20 00 m³. L’usine produira des mats de 65 à 100 m, d’un poids dépassant les 60 tonnes, et visera un niveau de qualification qui lui permettra de répondre aux besoins du marché, y compris à l’exportation.

Et qu’en est-il de la vocation première de DLM, la fabrication de structures métallurgiques lourdes et moyennes ?</Eric DLMem>

En matière de fabrication de structures métallurgiques lourdes et moyennes, DLM exporte aujourd’hui son savoir-faire en Afrique et au Moyen Orient. Elle détient aujourd’hui une bonne longueur d’avance et ambitionne de progresser dans ce métier. Dans sa stratégie de développement à l’export, DLM s’est fixée comme objectif de renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest. Dans cette ambition, son carnet de commande s’étoffe. DLM exporte actuellement du matériel au Niger pour le compte du N°1 mondial du nucléaire, Areva. DLM a également remporté, en aout 2008, l’appel d’offre de l’entreprise australienne Ausenco Australie, portant sur la réalisation d’une charpente métallique de la Mine d’or de Sabodala (611 km au Sud-Est de Dakar), appartenant à l’Etat sénégalais. Toujours dans l’export, DLM
est en quête d’autres marchés africains. Grâce aux partenariats publics et privés noués dans le cadre de ces nouvelles activités, DLM renforce son positionnement sur les marchés d’Afrique de l’Ouest et Centrale (Sénégal, Burkina Faso, Gabon, Congo, Angola, Niger …), mais aussi au Moyen Orient. Portant le carnet de commande de l’entreprise à pas moins de 1,1 milliard de DH et couvrant une période d’activité d’au moins deux ans, cette nouvelle orientation lui permet de tabler sur une croissance de son C.A. de plus de 20% au bouclage de l’exercice 2008.

H.D

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