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Atelier national sur les Déchets et la Biomasse

Les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation des niveaux de mers et la chaleur des océans ont battu de nouveaux records. La moitié de l’humanité se trouve dans des zones à risque en ce qui concerne les inondations, sécheresses, tempêtes extrêmes et incendies de forêts. Pourtant, nous continuons à alimenter notre dépendance aux énergies fossiles.

A l’échelle mondiale, nous notons le relâchement des ambitions en matière de protection du climat. Le Maroc, pays d’Afrique en développement et à l’image de nombreux pays également en voie de développement ayant multiplié les appels de longue date en faveur du fonds destiné à dédommager les pays pauvres des ravages causés par les changements climatiques, dont les pays riches sont responsables de manière disproportionnée en raison de leurs émissions passées, se doit de se trouver de nouveaux plans d’approvisionnement en énergies propres et dans la lutte contre ces changements climatiques.

La bataille pour une transition énergétique rapide et juste ne se livre pas à armes égales. Les investisseurs continuent de soutenir les combustibles fossiles et les États continuent de distribuer des milliards de dollars de subventions pour le charbon, le pétrole et le gaz, soit quelque 11 millions de dollars par minute. La transition énergétique doit permettre de réduire, voire d’éliminer les importations d’énergie fossile et garantir une souveraineté énergétique.

Le Maroc a toujours maintenu une consommation globalement en phase avec son niveau de développement. Le mix énergétique est ainsi dominé par les hydrocarbures (52% en 2019) essentiellement destiné au transport et le charbon (33% en 2019) destiné à la production d’électricité. La stratégie de 2009, qui est encore le cadre d’action actuel, avait constitué une rupture dans la mesure où elle apportait une ambition de leadership dans le domaine des énergies renouvelables (EnR). Le développement des énergies renouvelables représente un pilier de la stratégie énergétique nationale. Cette stratégie vise à porter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique à plus de 52% à l’horizon 2030.

L’un des objectifs de la transition énergétique est de bâtir la souveraineté énergétique. La sécurité énergétique assure la souveraineté des états dans le domaine de l’énergie. Il s’agit aussi d’assurer la fiabilité de la fourniture d’énergie pour répondre à la demande actuelle et future. Pour atteindre ce but, il est très important de mettre un terme aux besoins actuels d’importation d’énergie fossile dont sont dépendants de nombreux pays.

La demande nationale en hydrogène vert et ses dérivés est estimée à 4TWh en 2030 pour une puissance de 2GW en sources d’énergie renouvelable, 22TWh en 2040 pour une puissance de 12GW et 40TWh en 2050 pour une puissance d’environ 20GW. La demande à l’export est estimée à 10TWh en 2030 pour une puissance de 6GW en sources d’énergie renouvelable, 46TWh en 2040 pour une puissance de 25GW et 115TWh en 2050 pour une puissance d’environ 60GW. Ceci équivalent à un investissement cumulé de 90 milliards de dirhams à l’horizon de 2030 et 760 milliards de dirhams à l’horizon de 2050.

La création d’entreprises et la création de nouveaux emplois, l’amélioration de la santé et de l’éducation et la satisfaction des besoins de base tels que la nourriture et l’eau de manière économique et durable nécessitent un mix énergétique équilibré adapté aux conditions économiques, sociales et de ressources de chaque pays et région. Il faut noter que le Maroc a privilégié le développement des énergies renouvelables reposant sur l’énergie solaire et éolienne en premier lieu. La bioénergie et la biomasse n’ont pas été parmi les priorités dans la stratégie nationale. Aujourd’hui, il est apparu très crucial de se pencher sur ce volet et établir un bilan énergétique emmagasiné dans les déchets organiques divers et dans la biomasse en vue de combler le manque à gagner et étudier les potentialités des décharges anciennes, des déchets ménagers, agroalimentaires, des boues des STEP, de l’agriculture, des déchets verts et forestiers.

La mobilité durable ou éco-responsable est désormais au centre de toutes les préoccupations dans la plupart des pays, dont le Maroc, au regard de sa contribution significative à la réponse climatique et à une croissance économique durable, laquelle devrait profiter aux générations futures.

Au vu des impacts du transport en commun sur le pouvoir d’achat du citoyen, l’attractivité du territoire et la préservation de l’environnement, le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) estime que ce mode de transport devrait être la priorité sur le plan de la mobilité. Afin de pousser le déploiement des solutions de transport en commun dans toutes les villes, le CESE recommande de :

  • Conditionner le soutien de l’état aux programmes du transport en commun des collectivités par la conformité des termes de références et des Plans de Déplacement Urbain (PDU) à un cahier des charges garantissant un service de qualité, sécurisé, digitalisé et accessible avec un maillage dense, intégrant l’efficacité énergétique des équipements et l’intermodalité ;
  • Entreprendre une réforme du service des grands taxis, afin de lui attribuer un rôle mieux défini dans le paysage du transport collectif ;
  • Mettre en place des mesures coercitives, limitant l’utilisation du véhicule individuel dans certains centres urbains (disponibilité d’espace de parking restreinte, accès limités aux voitures électriques, etc.) ;
  • Faire de la mobilité électrique un objectif stratégique de l’état sur lequel il devrait se positionner de manière forte avec des objectifs ambitieux.

Toute fois ; il y a une filière ou le pays est entrain de prendre du retard ; c’est le recyclage de déchets. Au VALBIOM ; nous pensons qu’il y a une sorte de paradoxe que l’on n’arrive pas à comprendre : au MAROC nous tardons encore à saisir pleinement les opportunités qu’offre le recyclage des déchets, alors que nous en avons les capacités. A l’instar de l’ensemble des acteurs de la filière du recyclage au Maroc, nous alertons sur la double perte que le Royaume est en train d’accumuler en prenant du retard sur le recyclage : pollution et manque à gagner financier. Si les impacts environnementaux des déchets inertes, domestiques et industriels ne sont plus à démontrer, on s’interroge tout de même sur le gisement d’opportunités que leur traitement offre à l’économie, mais qui demeure jusque-là peu voir très peu exploité.

L’ANDB5 qu’organise le CLUSTER VALBIOM, les 9 et 10 Décembre prochain ; se voudrait être une occasion de zoom sur notre stratégie de transition énergétique et une empreinte dans l’installation de notre pays dans sa croissance verte à travers le développement bas carbone à long terme du Maroc 2050, visant les groupes sectoriels de décarbonations ; Énergie, Industrie, Bâtiments, Transport, Déchets et économie circulaire, Agriculture, Forêts et biomasse selon une approche “Nexus”. Efficacité énergétique ; Recyclage de déchets, Hydrogène vert et mobilité électrique seront au rendez-vous.

Cette organisation qui se tiendra au lendemain de la COP27 ; à laquelle VALBIOM participe en joignant sa voie à celle de la société civile africaine pour défendre les intérêts de l’Afrique ; le continent le plus vulnérable au climat de la planète sera donc l’occasion de discussion et d’évaluation à chaud de ses outputs. Bien sûr que la priorité absolue pour l’Afrique est de trouver des financements pour des actions d’adaptation climatique. L’Afrique a élaboré un plan d’adaptation audacieux, dirigé par l’Afrique et qui lui appartient, le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP). Elle a besoin de fonds. Le CLUSTER VALBIOM dans ses stratégies d’action et de développement s’est toujours aligné pleinement et complètement sur les plans stratégiques de développements durables nationaux et africains.

Axes de l’atelier :
1-La transition énergétique : Cet axe sera animé par le ministère de la transition énergétique et du développement durable.
2-Hydrogène vert : Cet axe sera animé par IRESEN
3-La mobilité durable : Cet axe sera animé par IRESEN ( Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergie Nouvelles)
4- Conférence Energy : source of economic and social développent in the face of the impératives of the current situation of shortage of fossil hydrocarbons and the challenges of alarming global warming animé par : Pr TAHIRI MOHAMMED – Cluster Valbiom Maroc

4- Conférence Energy : source of economic and social développent in the face of the impératives of the current situation of shortage of fossil hydrocarbons and the challenges of alarming global warming animé par : Pr TAHIRI MOHAMMED – Cluster Valbiom Maroc

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