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Activités d’exploration: quel est le réel potentiel du Maroc?

Une conférence organisée par la CCBM

La Chambre de commerce britannique au Maroc (CCBM) a organisé mardi 13 novembre, à Casablanca une rencontre focalisée sur » Les activités d’exploration: quel est le réel potentiel du Maroc? Un thème qui a fait débat, permettant aux participants de contourner un certain nombre de points qui jalonnent la question de l’exploration dans notre pays. Et qui par sa complexité fait empreint de pratiques et de rationalisme dans l’exploitation de l’énergie et des mines au Royaume . La conférence a donc mis sur selle une thématique qui cadre avec l’air du temps. Dans un moment où le marché international des combustibles se heurte à des prix bouchons. C’est dans cette prospective que s’inscrive  une rencontre qui se réclame du discours accréditant la stratégie et l’exploration.

Prenant la parole, le chef de mission de l’ambassade du Royaume Uni a soulevé la question des échanges commerciaux qui représentent un chiffre d’affaires important dans notre pays. Soutenant les nouvelles opportunités commerciales avec les futurs investisseurs britanniques. Telle est la mission de la Chambre de commerce Britannique au Maroc disait-il. Développer le volume des échanges entre le Royaume-Uni et le Maroc et lancer la nouvelle zone de libre-échange entre les deux pays après post-Brexit. Pour sa part la Britcham s’accentue sur l’adoption d’un plan d’action 2018-2021 visant à baliser le terrain pour créer l’environnement adéquat à de nouveaux accords bilatéraux. Objectif: diversifier les fournisseurs du géant mondial des phosphates (OCP) via Jorf Lasfar et la plateforme minière de Khouribga. Une action qui s’inscrit dans le cadre du programme d’investissement de 21 milliards de dollars (2008-2025) du groupe phosphatier. Ces missions commerciales interviennent également au moment où les autorités britanniques viennent d’annoncer le déblocage de 3 milliards de livres sterling pour soutenir les entreprises souhaitant exporter leurs produits ou s’installer au Maroc.

Optimisation

C’est par les aspects optimisation et exploration que se décide un investissement dans les secteurs de l’énergie et des mines. Et c’est dans ce sens que l’expertise britannique au Maroc intervient. Une expertise qui se raisonne par les exportations, donc par l’exploration et l’exploitation dont le Maroc prend part par le biais de l’ONHYM. C’est dans ce sens que Mme Benkhadra , Directeur général de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) rappelle le cadre stratégique de l’exploration pétrolière au Maroc. Elle a avancé que les énergies fossiles connaîtront, certes, une baisse de leur part dans le mix énergétique, passant de 84% actuellement à 74% en 2040, mais continueront à garder une place prépondérante dans le mix énergétique. Il faut souligner qu’en dépit de la relance de l’exploration pétrolière dans notre pays et de la nouvelle dynamique instaurée, les travaux de recherche et plus particulièrement le nombre de forages d’exploration, tributaire des risques géologiques, restent limités. Ainsi, le volume total des acquisitions sismiques, réalisées depuis l’année 2000, a atteint seulement 88 194 Km de sismique 2D (deux dimensions) et 88 194 Km² de sismique 3D (trois dimensions).

Mme Benkhadra a relaté, suite à l’interprétation de ces données, l’émergence de plusieurs puits d’exploration qui ont été forés à travers le Maroc. Ces forages ont permis de mettre en évidence des accumulations modestes de gaz biogénique dans le Gharb onshore, une découverte de gaz dans le Gharb offshore, le bassin de Tendrara et de gaz de condensat à Essaouira. En offshore, l’intensification des activités d’exploration, surtout en 2013/2014 a abouti à la réalisation de 6 forages qui ont prouvé l’existence de systèmes pétroliers fonctionnels et viables pour le gaz et le pétrole. De l’huile lourde et légère, du gaz et du condensat ont été découverts en offshore atlantique. Mme Benkhadra a par la suite évoqué le gazoduc Nigéria/Maroc, long de 5 000 kilomètres, ce gazoduc titanesque est en fait l’extension du West African Gas Pipeline, qui relie depuis 2010 le Nigéria au Ghana en passant par le Bénin et le Togo. Il devrait désormais longer la côte ouest africaine jusqu’au Maroc pour se connecter in fine au marché européen et ainsi renforcer le développement du secteur énergétique dans toute la région.

Rappelons qu’à l’ouverture, M.Mohamed Raihani, président de BritCham, a souhaité la bienvenue à l’assistance et lui a présenté les conférenciers dont MM.Jonathan Evans de l’ambassade britannique,Mohamed Seghiri, directeur général  Sound energy Maroc et Didier Lartigue, directeur général France et Afrique de Clarke energy

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