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La Shell vise l’exploitation du schiste chinois

Elle est l'un des rares pays à s'aventurer dans le secteur

La production de gaz de schiste du principal site chinois a augmenté de 40% cette année. La Chine dispose des réserves de gaz de schiste les plus importantes au monde. Mais le pays peine encore à les exploiter massivement. 31 500 milliards de m3. Les réserves de gaz de schiste de la Chine sont les plus importantes au monde, devant celles des États-Unis. Et leur exploitation progresse : le principal site chinois, la base du sud-Sichuan (sud-ouest du pays), devrait avoir produit cette année 4,2 milliards de m3, soit 40% de plus que l’an dernier. Ce sont les dernières estimations publiées sur le site de la compagnie publique China National Petroleum Corporation (CNPC), le premier producteur de pétrole et gaz du pays, et exploitant de ce site. A lui seul, ce site produit quasiment la moitié du gaz de schiste chinois.

Visant cette opportunité la compagnie anglo-néerlandaise Shell compte participer aux efforts de la Chine pour exploiter ses ressources, potentiellement immenses. Elle vient d’entretenir des dialogues avec la compagnie publique chinoise Sinopec qui cherche à faire de la production totale de gaz de schiste, qui atteint en effet aujourd’hui 9 milliards de m3, une aubaine en triplant ce chiffre d’ici 2020, pour atteindre 30 milliards de m3, afin de réduire la dépendance du pays au charbon. Mais cet objectif est encore jugé très ambitieux par plusieurs experts. Les consultants du cabinet d’études Wood Mackenzie, un cabinet britannique spécialisé dans le conseil et la recherche dans le domaine de l’énergie, estiment quant à eux que la production de gaz de schiste en Chine va « seulement » doubler d’ici 2020, pour atteindre 17 milliards de m3.

Car si le pays est assis sur les premières réserves mondiales de gaz de schiste, les champs sont difficiles à exploiter. Les puits sont souvent situés en zones montagneuses, et contrairement aux États-Unis, ils sont enfouis très profondément, souvent à 2 kilomètres de profondeur, parfois même jusqu’à 5 kilomètres. Une situation qui renchérit le coût des forages. Se faisant partenaire du groupe chinois le groupe pétrolier Shell devient ainsi l’un des rares pays à s’aventurer dans le secteur du schiste. C’est une collaboration à risque, qui dans le passé a découragé les majors,  laissant aujourd’hui à la compagnie Shell le choix d’examiner le site en premier celui de Dongying dans la province orientale de Shandong . La Chine a déjà franchi les 1ères étapes lui permettant d’exploiter ses vastes ressources en gaz dec schiste qui ont contribué à sa production totale de gaz. En 2012, trois ans après avoir découvert les énormes gisements de la province du Sichuan, la Chine prévoyait de produire 60 milliards de m3 de gaz de schiste en 2020. Elle a du réduire ses objectifs de moitié.

Rappelons que depuis janvier 2013, date de la mise en route du premier puit de gaz de schiste en Chine, Shell, Chevron, Total, Eni, toutes ont tenté leur chance mais ont fini par jeter l’éponge. Mais aujourd’hui c’est Shell qui s’engage, à l’instar de son prédécesseur BP en 2013, d’intervenir dans une  exploitation, que la géologie des terrains la rende difficile, rapporte Reuter.  

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