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Des déchets marins font surface dans certaines plages nationales

Dans le cadre des Conventions internationales et régionales que le Royaume a ratifié, notamment la Convention de Barcelone, son protocole « Tellurique », relatif à l’évaluation et la surveillance de la pollution en Méditerranée (MEDPOL) sensibilise les pays riverains en Méditerranée. Conscient donc de cette obligation conventionnée, la gestion des déchets marins demeure à la base d’un enjeu inévitable pour la préservation du patrimoine environnemental et écologique national. De ce fait le Maroc  entreprends une série d’actions significatives dans ce sens, dont l’initiative de mise en place du système de surveillance de la qualité des eaux de baignade.

Ainsi, d’après le dernier rapport publié par le le secrétariat d’Etat chargé du Développement durable (SEDD) sur la surveillance de la qualité hygiénique du sable, ce programme a concerné 45 plages, réparties sur 9 régions administratives littorales du Royaume, dont 20 sur la côte méditerranéenne et 25 sur la côte atlantique au titre de l’année 2018.
Sous cet angle, des initiatives menées par la direction des ports et du domaine public maritime ont concerné 13 plages surveillées, en 2010, et 26 en 2016. Sur 39 des 45 plages du Royaume qui font l’objet de surveillance, le pourcentage le plus élevé des déchets marins collectés revient à la catégorie plastique-polystyrène, indique le rapport, ajoutant que la collecte de papier ou carton a été notamment observée au niveau des plages de Moulay Bousselham, Mehdia, Mohammedia, Sidi Rahal et Taghazout.
Force est de constater que diverses sortes de déchets d’origine plastique ou provenant d’activités maritimes retrouvées dans les mers et le littoral représentent une menace croissante pour la santé humaine, la faune marine, les écosystèmes et la biodiversité.
A l’échelle internationale, environ 70% à 80% des déchets retrouvés dans les océans sont d’origine tellurique, charriés par les cours d’eau et les canalisations, le reste provenant des activités maritimes. Les déchets plastiques représentent, à eux seuls, 60% à 80% du total.
Ces derniers sont confondus avec les aliments par plusieurs mammifères marins, à savoir les poissons et les tortues, qui peuvent confondre les sacs de plastique flottants avec des méduses, ou encore les baleines qui risquent même, à titre d’exemple, d’être étouffées à cause des sacs de plastique.
Afin de remédier aux impacts négatifs de la pollution des littoraux par les contaminants chimiques et les déchets marins, le (SEDD), à travers le laboratoire national d’étude et de surveillance de la pollution (LNESP) a intégré la surveillance de la qualité hygiénique du sable, y compris les déchets marins sur les plages, dans le programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade.
S’agissant de la mise en œuvre du plan régional sur la gestion des déchets marins et du projet régional « Marine Litter MED », au niveau des côtes méditerranéennes, deux projets pilotes développés par le secrétariat d’Etat en partenariat avec deux associations sont en cours d’exécution. Il s’agit d’abord du projet « Adopter une plage », qui est une initiative engageant une école, une communauté locale, une ONG ou un groupe de bénévoles qui s’occupent d’une plage en organisant régulièrement des campagnes de nettoyage et de sensibilisation axées sur la nécessité de sa protection. D’une certaine manière, les participants deviennent les premiers « gardiens » de la plage. Quant au second projet intitulé « Pêche aux déchets », il consiste à réduire les quantités de déchets marins dans la mer. Autant dire qu’au moment où s’installe l’été, si chaque individu adopte, chaque jour, un comportement plus responsable envers l’environnement, le milieu marin n’en sortira que gagnant.

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