Eau AssainissementEconomieReportage
L’agriculture dans la région de l’Oriental
L’irrigation au service du développement
L’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya (ORMVAM) est un établissement public doté de personnalité civile et d’autonomie financière. La zone connaît depuis de longues années un déficit hydraulique et une sécheresse chronique. Pour remédier à cette situation, les responsables ont mis une stratégie d’économie et d’utilisation rationnelle de l’eau. C’est grâce à la mesure incitatrice de subventions de l’État, entre 30 et 40%, que le secteur maintient le cap.
La promotion et la valorisation des ressources en eau d’irrigation, sont le souci majeur de l’Office, qui agit dans le cadre du Programme national d’économie d’eau d’irrigation (PNEEI).
Explique M. El Hassan El Bouzidi, ingénieur agronome, chef de service de vulgarisation et d’organisation professionnelle de l’Office. Ajoutant que ce programme d’une superficie de 550.000 ha à l’horizon 2022, dont 51.000 Ha rien qu’en basse Moulouya, et une superficie équipée en infrastructures
d’irrigation dans la région estimée à plus de 13.000 Ha sera portée à 24.000 Ha en 2015. L’objectif c’est d’atténuer le déficit enregistré en matière de ressources hydriques et ressources en eau disponibles, le point est mis sur la grande irrigation qui est pratiquée sur 65.398 ha au niveau du périmètre irrigué de la basse Moulouya, estimant que la petite et moyenne irrigation couvre 10.700 ha. Le responsable de l’Office, a fait savoir également que le volume total des stocks d’eau dans les barrages Mohammed V, Oued Za, Hassan II, et Mechraa Hamadi atteint aujourd’hui, 696 millions m3, contre 763.00.000 m3 l’année dernière. Le programme d’irrigation cette année couvre la superficie totale qui s’élève à 47.216 ha, dont 15.365 ha d’agrumes, 6.000 ha de betteraves à sucre et 5.212 ha d’oliviers; dit-il.
La BAD vise la reconversion collective de l’irrigation par aspersion ou par gravité en irrigation localisée, en appel Plan Maroc Vert. La première tranche du projet lancé pour un coût global de 142 MDH, porte sur une superficie de 6.000 ha. Dans le même fil, l’importance du projet d’appui au PNEEI, concernant le financement des travaux de modernisation et de mise à niveau des réseaux d’irrigation dans les périmètres de grande hydraulique puisse rendre plus accessible l’adoption collective des techniques d’irrigation modernes et valorisantes.
Les eaux souterraines constituées essentiellement de nappes phréatiques sont évaluées de 20 à 25 millions de m3/an, qui mobilise 70 millions de m3/an, cette quantité d’eau est réinjectée dans le canal principal de la rive droite pour renforcer le système de mobilisation des eaux dans le périmètre, ainsi que 12 stations de pompage dominant une superficie de 20.986 Ha, dont l’objectif est de vulgariser la mission de l’Office dans l’encadrement des agriculteurs et améliorer les techniques de production végétale et animale et d’intégrer la femme rurale dans le processus de développement rurale.
L’Office contribue aux principales actions de développement par la recherche appliquée, l’avertissement anti-parasitaires, les analyses de laboratoire et l’amélioration génétique du cheptel.
La station d’expérimentation «Slimania» a permis des résultats intéressants notamment par l’introduction de nouvelles espèces et variétés dans la région et sauvegarder le patrimoine animal par l’application et le renforcement des efforts par des mesures de prophylaxie sanitaire et médicale.
L’Office dispose de tout les atouts pourobtenir des résultats, afin d’encadrer les agriculteurs, de phytiatrie, de choix des cultures, de la qualité de l’eau d’irrigation ainsi que pour le suivi de l’évolution des sols irrigués.
A.N.
Fiche technique
Crée par décret Royal n. 832-66 du 22 octobre 1966. L’Office contribue à l’aménagement hydro-agricole des terres irrigables et des terres bour, la gestion des équipements hydro-agricoles et des ressources en eau à usage agricole, l’intensification de la mise en valeur agricole, l’organisation et l’encadrement des agriculteurs. La zone d’action s’étend sur 572.700 Ha. Située à l’extrémité nord-ouest du Royaume. Limitée par la Méditerranée au nord, par l’Oued Kiss sur la frontière algéro-marocaine), les massifs de Béni Snassen et les commune rurales de Ain Lahjar et Tancherfi à l’est (province de Taourirt), au sud par les Communes rurales de Sidi Lahcen et Sidi Ali Belkacem, à l’ouest par la Provice de Taza et les massifs de gourougrou, Béni Bouyefrour et Kerker (Provice de Nador) qui lui donne un atout magnifique réuni 26 communes rurales appartenant à 3 provinces avec un climat semi-aride au nord sur les chaine de Béni Snassen et aride au sud de Taourirt.