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EXPERIENCE DE L’ONEP EN MATIERE DE DESSALEMENT DE L’EAU DE MER

Le dessalement constitue le procédé d’exploitation de ressources en eau non conventionnelles le plus utilisé au Maroc pour les besoins de l’eau potable. L ‘ONEP a été amené , lorsque le besoin en eau, la rareté de la ressource ou des impératifs stratégiques l’ont justifié, à implanter des unités de dessalement ou de déminéralisation dans les provinces du sud notamment : Tarfaya, Smara, Boujdour et Laâyoune, de telles réalisations sont basées sur une longue réflexion dont on citera notamment :
· En 1973, réalisation d’essais de déminéralisation en laboratoire, notamment des tests sur les modules d’osmose inverse.

· En 1975, mise en œuvre, à Tarfaya, d’une unité de déminéralisation par électrodialyse, pour une capacité de 75m3/j.

· En 1977, réalisation, à Boujdour, d’une usine de distillation par compression mécanique de vapeur produisant 250m3/j.

· En 1978, réception de 20 unités mobiles de 8 m3/j (don de l ‘USAID), qui ont été utilisées pour les besoins notamment des Forces Armées Royales dans les Provinces Sahariennes.

· En 1983, acquisition d’une nouvelle installation de déminéralisation basé sur le procédé de l’osmose inverse pour renforcer l’unité d’électrodialyse à Tarfaya, pour une capacité de 125m3/j.

· En 1986, réalisation, à Smara, d’une unité de déminéralisation, basée sur le procédé d’osmose inverse, pour une capacité de 300 m3/j.

· En 1993, il a été procédé au renforcement de la production en eau potable des villes de Boujdour et Laâyoune, par la réalisation de deux usines, utilisant le procédé d’osmose inverse et produisant respectivement 800 et 7000 m3/j.

· Le recours au dessalement d’eau de mer constitue une alternative potentielle pour pallier au déficit en ressources conventionnelles dans certaines régions côtières du sud du Maroc telles que Agadir, Tan Tan, Sidi Ifni et Essaouira.
Toutefois, il ne faut l’envisager que dans le cas de carence des ressources classiques.

· Les techniques de dessalement d’eau de mer les plus performantes et disponible sur le marché international sont l’osmose inverse (RO) et les procédés de distillation, à détentes étagées (MSF) ou à multiples effets (MED).

· Le coût d’investissement pour la réalisation d’une usine de dessalement d’eau de mer varie, pour des capacités allant de 10 000 à 100 000m3/j, d’environ 23 000 à 32 000 DH par m3/j d’eau installé (selon le procédé utilisé). A titre comparatif, le prix d’investissement pour une station de traitement des eaux de surfaces (pour les mêmes capacités) varie entre 8000 et 22 000DH par m3/J d’eau installé.

· Le coût du mètre cube produit par dessalement de l’eau de mer, reste supérieur au prix de revient classique (3 à 10 fois plus cher).

· Le Maroc a acquis une expérience réelle par la réalisation et l’exploitation de plusieurs unités de dessalement dans les Provinces Sahariennes depuis près d’une vingtaine d’années. Par ailleurs, plusieurs projets sont en cours d’étude visant à expérimenter des méthodes modernes de gestion (production mixte eau potable et électricité) ou des technologies récentes s’appuyant sur l’usage de nouvelles sources d’énergie (étangs solaires, énergie nucléaire).

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