Eau Assainissement

littoral atlantique

SM le Roi Mohammed VI a récemment inauguré, à la commune de Oum Azza (Skhirat-Témara), le projet de surélévation du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah et s’est enquis du programme de renforcement de l’alimentation en eau de la zone côtière Kénitra-Casablanca et de celui de dépollution de la vallée du Bouregreg et du littoral atlantique de la wilaya de Rabat-Salé, des projets dont le coût global est estimé à près de cinq milliards de DH.

Des projets hydrauliques et environnementaux structurants

Le projet de surélévation du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah dont les travaux ont porté sur la digue principale, l’aménagement de l’ancien évacuateur de crues, l’adjonction d’une vidange de fond additionnelle ainsi que la réalisation d’une prise d’eau brute de secours, avec une enveloppe budgétaire de 570 millions de DH. Grâce à cette surélévation, la capacité de stockage du barrage passera de 480 millions m3 à 1.025 milliard m3.
La digue du barrage existante est du type terre et enrochements avec un noyau argileux central. Du fait qu’il a été prévu de continuer à exploiter le barrage pendant les travaux, l’engraissement du profil nécessaire pour la surélévation s’est fait à partir de l’aval. Une partie de la digue existante a été enlevée pour assurer un encadrement adéquat du noyau par les matériaux de transition au niveau de la partie supérieure du côté amont.
Le seuil de l’évacuateur de crues existant reste inchangé, grâce à l’utilisation de quatre passes vannées et d’un masque de béton, permettant ainsi de transiter un débit de 4.800 m3 par seconde correspondant au laminage de la crue du projet ayant un débit de pointe de 9.470 m3/s.
Pour le programme de renforcement et de sécurisation de l’alimentation en eau potable de la zone située sur l’axe Kénitra-Casablanca à partir du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, dont la mise en œuvre est confiée à l’Office national de l’eau potable (Onep), pour un coût de 2,59 milliards de DH et qui est en cours de réalisation, pour être opérationnel à fin 2008, il comporte la pose d’une conduite d’eau brute de 2.200 mm de diamètre sur une longueur de deux kilomètres.
S’agissant du projet de renforcement de l’alimentation en eau potable entre Rabat et Casablanca, il sera réalisé en deux tranches. La première consiste en la pose d’une conduite de 2.000 mm de diamètre sur une longueur de 17 km reliant la station de traitement de Rabat et la ville de Tamesna. Ce projet d’un montant de 200 millions de DH sera mis en service en 2010.
La deuxième tranche comportera la réalisation d’une nouvelle station de traitement à Oum Azza pour un débit de 5.000 litres/s et la pose de conduites de diamètre allant de 1.200 à 2.000 mm sur une longueur de 73 km reliant Tamesna à Casablanca. Ce projet d’un coût de 2 milliards de DH sera mis en service en 2015.
Ces projets de sécurisation et de renforcement de l’alimentation en eau potable permettront de satisfaire les besoins en eau des populations de cette zone côtière à l’horizon 2030.
Concernant le Programme de dépollution de la vallée du Bouregreg et du littoral atlantique de la wilaya de Rabat-Salé (2000-2012), d’un investissement de 1,83 milliard de DH, il permettra de protéger l’environnement, de disposer de plages propres, de revaloriser la façade côtière et la vallée du Bouregreg et d’améliorer le cadre de vie d’une population de deux millions d’habitants.

Une portée stratégique
Le barrage de Sidi Mohamed Ben Abdellah couvre la région s’étendant entre Rabat et Casablanca, zone la plus peuplée et la première au niveau de l’activité économique dans le Royaume. La région attire des projets structurants tels que l’aménagement de la vallée du Bouregreg et la nouvelle ville de Tamesna. Cette situation entraîne un accroissement continu de la demande en eau potable et industrielle, sachant que les ressources en eau mobilisées actuellement vont être saturées à court terme. La surélévation du barrage permet d’améliorer de manière significative la situation économique et sociale de la zone côtière Rabat-Casablanca en assurant les services relatifs à l’alimentation en eau potable et industrielle jusqu’à 2030 et à la protection de la vallée du Bouregreg contre les crues.
Ce projet a permis de porter la hauteur de cet ouvrage hydraulique de 97,5 à 105 m et sa capacité de stockage de 480 à 1,025 milliard de m3.

Accroissement des performances
La grande majorité des rejets d’eaux usées de Rabat-Salé est effectuée dans le littoral atlantique et dans l’oued Bouregreg, soit un volume journalier de l’ordre de 200.000 m3. Le contrat de gestion déléguée signée avec la société Redal prévoit la réalisation d’un système de dépollution ambitieux, permettant de supprimer tous les rejets d’eaux usées directs de l’agglomération du Grand Rabat. Ce système évolutif aidera à accroître les performances d’épuration des effluents en fonction des nouvelles normes environnementales et des besoins de réutilisation des eaux usées traitées. Les travaux du système de dépollution de la rive droite (Salé et Bouknadel) devront démarrer juste après la fin des travaux au niveau de la rive gauche, en 2010.

Les eaux de Marrakech
SM le Roi Mohammed VI s’est récemment enquis, au Palais Royal de Marrakech, des projets de traitement et de réutilisation des eaux usées de la ville ainsi que de la réalisation d’une station de traitement des eaux usées, pour une enveloppe globale de 1,76 milliard Dhs.

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