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Les risques climatiques urbains

Au cours des années 70, les premières thermographies infrarouges de la surface de la terre sont réalisées. Celles-ci, comme leur nom l’indique, retranscrivent sur une carte la température en chaque point de la surface de la terre.

Sur ces cartes, les scientifiques observent des zones plus chaudes, appelés îlots de chaleur. Celles-ci correspondent à l’emplacement des villes. La désignation “îlot de chaleur urbain” désigne donc cette différence de température qui peut exister entre le centre urbain et sa périphérie.

Cette différence de températures s’explique par divers facteurs, comme la concentration des activités, des transports et de la population ou encore la perméabilisation des sols. Ce regroupement génère, en effet, une production plus importante de dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz appelés gaz à effet de serre (GES) qui contribuent à l’amplification du dérèglement climatique. Si rien n’est fait, les épisodes de canicules pourraient alors être plus fréquents et plus marqués en zones urbaines qu’en zones rurales.

Pour lutter contre les îlots de chaleur urbaine, il faut donc agir sur la température en ville, mais aussi sur la qualité de l’air, la pollution contribuant à l’augmentation de la température. Des qualités auxquelles la végétation urbaine semble pouvoir répondre. Pourtant, la végétation urbaine est-elle en capacité de compenser l’ensemble de nos productions anthropiques néfastes ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord prendre en compte la diversité d’expressions de la nature en ville : parcs urbains, alignements d’arbres, façades ou toitures.

Il s’avère que les parcs urbains représentent de véritables îlots de fraîcheur. Plus les parcs sont grands, plus le refroidissement est important. Pourtant, aux alentours des parcs, l’espace urbain ne perd en moyenne qu’un degré. En ce qui concerne les alignements d’arbres, ceux-ci ont également un effet refroidissant sur la ville, notamment par l’ombrage qu’ils fournissent. En fonction des espèces d’arbres, le piéton peut bénéficier d’une baisse des températures.

Au cours des années, l’écart de températures s’est creusé. De manière générale, il est actuellement estimé entre à 4°C. Pourtant, d’ici 2100, cet écart pourrait atteindre les 8°C.

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