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La CNSS compte passer à 63 ans l’âge de départ à la retraite

dans l'absence d’un mécanisme de revalorisation annuelle des pensions

On s’attendait depuis que la CMR est passée à 63 ans l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires que la CNSS ne tardera  pas à faire pareille. C’est une éthique qui se justifie par le nombre de déclarés au régime et aussi par la crise de l’embauche dans le secteur. Ce qui fait qu’au début de la semaine en cours les discussions sur la réforme prennent allure et s’annoncent houleuses entre patronat et syndicats au sujet du régime de retraite dans le secteur privé. Sachant  que 65% des pensionnés ayant des droits ouverts touchent une pension inférieure à 1.500 dirhams par mois. Toutefois, la décision ne dépendra pas uniquement du conseil d’administration de la CNSS, mais également de l’avis des autres parties. C’est en fait une vision poussée par l’ urgence du déficit attendu en 2024 et l’épuisement des réserves de la CNSS en 2040. Cependant assurance maladie obligatoire et retraite, ces grands dossiers, reviennent au devant de la scène en particulier pour les salariés du privé. Le Comité de gestion, émanant du conseil d’administration de la CNSS, réuni lundi 25 mars sur ces deux dossiers, rappel que 65% des pensionnés, ayant des droits ouverts, touchent  une pension inférieure à 1.500 DH par mois. Ce qui fait que la révision de la tarification de référence, est appelée à se réajuster. Sur l’AMO, le comité a aussi examiné les possibilités de réduire la part du reste à charge des assurés, une baisse qui soulagerait les salariés surtout les démunis dont 41% assurés AMO (actifs) ne perçoivent qu’une rémunération inférieure ou égale au SMIG, une grille de 65% des salariés qui gagnent moins de  3.000 DH.

En effet, le régime tel qu’il fonctionne actuellement, connaît plusieurs contraintes et limites. A titre d’exemple, aucune pension n’est accordée aux assurés déclarés moins de 3.240 jours, alors que les périodes d’assurance dépassant 7.560 jours ne se traduisent pas par des droits additionnels. De même, le régime se caractérise aussi par l’absence d’un mécanisme de revalorisation annuelle des pensions pour tenir compte du pouvoir d’achat. Notant que le plafond du salaire soumis à cotisation est resté figé à 6.000 DH depuis 2002. Sauf qu’à cette date 9% seulement des assurés CNSS dépassaient le plafond de 6.000 DH contre 14% en 2017. Une part qui pourrait passer à 24% d’ici 20 ans et 33% d’ici 30 ans, selon une étude réalisée par la CNSS. Ce qui laisse dire que ce plafond de cotisation actuel est jugé pénalisant pour les assurés qui perçoivent plus de 6.000 DH et ne disposent pas de retraite complémentaire. Une somme qui ne laisse aucune chance à la classe moyenne de se positionner comme courroie de transmission de richesse et par conséquent comme dynamo de développement.

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