Serp : recyclage et valorisation des déchets

Le secteur de déchets au Maroc constitue pour l’Économie Sociale et Solidaire un important terrain d’innovation sociale, à travers l’intégration du secteur informel. En effet une part importante des populations vulnérables y survit, grâce à la collecte et le tri des déchets.

La Fédération des Recycleurs Collecteurs et Chineurs (FEDERECC) oeuvre à la protection des chineurs et à leur inclusion sociale, ainsi qu’à la promotion et la valorisation de l’industrie du recyclage, a affirmé, jeudi à El Jadida, Mme Touria Sbiri, PDG de Serp Recyclage Maroc et Présidente de la Fédération des Recycleurs Collecteurs et Chineurs (Federecc), en marge du 2e Salon GLOBAL GREEN EVENT, Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement.

La Fédération a décidé de mettre à la disposition des chineurs (ramasseurs de poubelle) « des outils de travail appropriés », tout en œuvrant aussi à leur permettre, à travers des formations « d’explorer le monde de l’entrepreneuriat, pour des conditions de vie plus dignes et décentes ».

A travers ses 12 filières spécialisées dans la promotion, la valorisation, et le recyclage de déchets industriels et ménagers, la Federecc, « levier de croissance économique grâce à une industrie innovante et créatrice d’emploi, vise à contribuer aux côtés d’autres parties prenantes du secteur, a garantir l’exemplarité et la conformité réglementaire de ses secteurs », a souligné la présidente de la Federecc.

S’arrêtant sur les activités de Serp Recyclage Maroc, Mme Sbiri a indiqué que celui-ci a placé la décarbonatation en tant que principal défi, le but étant de limiter l’empreinte carbone d’une entreprise, d’un secteur d’activité, d’un pays ou d’une économie.

« Limiter le gaz à effets de serre fait bien partie des objectifs de SERP », a-t-elle dit, ajoutant que le Maroc « se doit de décarboner son industrie, avant le début de l’année 2023, date de la mise en vigueur par l’UE d’une taxe sur les produits carbonisés, ce qui peut freiner l’économie du Royaume », a souligné l’experte.

Afin de contribuer à cet objectif, SERP prévoit de construire, sur six hectares à Mohammedia, « un grand centre de tri (…) avec l’objectif d’arriver à zéro déchet en décharge, ce qui est possible et faisable », a-t-elle assuré.

Concédant la difficulté de gérer deux organismes dédiés à la protection de l’environnement, la valorisation des déchets industriels et ménagers, et le transport des déchets dangereux, Touria Sbiri a souligné qu’il s’agit pour elle de la « passion de travailler avec plus de 70 personnes au Maroc », affirmant par là sa fierté de faire ce métier.
Source : Agence