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Dépendance énergétique du Royaume

La Cnuced fait échos

Grand importateur de produits de base, essentiellement énergétiques, le Maroc demeure exposé à la volatilité des cours internationaux. Il figure même parmi dix pays identifiés à forte dépendance des importations par la Cnuced, qui prévoit une flambée des prix du pétrole de 50% d’ici 2030. Le Royaume en ressentira-t-il moins le contrecoup à cet horizon ?

En tout cas, il est censé avoir réduit à 83% sa dépendance énergétique et porté la part des énergies renouvelables à 52% de son mix électrique. Le Maroc dépend fortement des importations. Une réalité rappelée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son dernier rapport sur les produits de base et le développement 2017, intitulé «Marchés des produits de base, croissance économique et développement».

La Cnuced classe ainsi le Royaume parmi les 10 pays en développement qui dépendent fortement des importations, aux côtés de la Mauritanie, du Liban et la Jordanie notamment. En revanche, la Tunisie, par exemple, ne figure sur cette liste.

Cette dépendance pourrait coûter cher à ces 10 pays, prévient ce document d’une centaine de pages. Et pour cause, la forte volatilité des cours des matières premières, dont le pétrole, devrait mettre à mal les fondamentaux économiques de ces pays. «D’ici 2030, les prix de l’alimentation primaire demeureraient pour l’essentiel les mêmes qu’en 2010. Les cours des produits de base non alimentaires augmenteraient de 11%. Avec une hausse de 50%, c’est le pétrole brut qui affichera la hausse la plus forte, en raison, principalement, de la croissance démographique et économique», développe la Cnuced. De même, la part des produits de base non alimentaires, des articles manufacturés et des services dans la consommation mondiale atteindrait 91% en 2030, contre 87% en 2010.

Une hausse du baril de brut, c’est à coup sûr une plus lourde facture énergétique pour le Maroc. Déjà à fin novembre 2017, elle a flambé de 28,6% à 63,14 milliards de dirhams. Une hausse qui pèse pour près de 56,6% dans l’augmentation totale des importations du pays à fin novembre, creusant davantage le déficit commercial.

Mis à part l’aggravation des déficits jumeaux (budgétaire et du compte courant), «la dépendance à l’égard des produits de base se répercute aussi sur le développement humain», alerte la Cnuced sans spécifier le Maroc. Cette dépendance peut avoir des effets préjudiciables et compromettre toutes les dimensions du développement durable. «La plupart des pays en développement qui dépendent des exportations et/ou des importations de produits de base affichent un faible degré de développement humain», regrette cette institution des Nations unies.

La Cnuced met aussi en garde ces pays en ce qui concerne l’affaiblissement du pouvoir d’achat des ménages et in fine la baisse de la consommation interne, pourtant moteur de croissance essentiel.

Avec la libéralisation des prix des produits pétroliers, le consommateur subira indéniablement la hausse de l’or noir. Un effet boule de neige induit par le renchérissement des prix à la pompe rendrait ainsi plus chers les produits alimentaires et de grande consommation, au grand dam de la ménagère. Ceci pourrait également avoir un impact sur l’inflation, qui reste pour l’instant maitrisée à 0,7% sur les onze premiers mois de l’année 2017.

Si les prévisions de la Cnuced peuvent inquiéter à moyen terme, il n’est pas exclu, si elles se réalisent, que leur impact sur l’économie marocaine soit moindre du fait de la stratégie de transition énergétique du pays. Pour rappel, d’ici 2030 le Maroc entend porter à 52% la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique et ramener son taux de l’indépendance énergétique de 98% en 2009 à moins de 82% à cet horizon.

pays en développement qui dépendent des exportations et/ou des importations de produits de base affichent un faible degré de développement humain», regrette cette institution des Nations unies.

La Cnuced met aussi en garde ces pays en ce qui concerne l’affaiblissement du pouvoir d’achat des ménages et in fine la baisse de la consommation interne, pourtant moteur de croissance essentiel.

Avec la libéralisation des prix des produits pétroliers, le consommateur subira indéniablement la hausse de l’or noir. Un effet boule de neige induit par le renchérissement des prix à la pompe rendrait ainsi plus chers les produits alimentaires et de grande consommation, au grand dam de la ménagère. Ceci pourrait également avoir un impact sur l’inflation, qui reste pour l’instant maitrisée à 0,7% sur les onze premiers mois de l’année 2017.

Si les prévisions de la Cnuced peuvent inquiéter à moyen terme, il n’est pas exclu, si elles se réalisent, que leur impact sur l’économie marocaine soit moindre du fait de la stratégie de transition énergétique du pays. Pour rappel, d’ici 2030 le Maroc entend porter à 52% la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique et ramener son taux de l’indépendance énergétique de 98% en 2009 à moins de 82% à cet horizon.

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                        Bulletin Cnuced

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